Louis Lortie : Romantisme au programme
Le pianiste Louis Lortie sera prochainement de passage au Centre d’arts Orford pour le plus grand bonheur des mélomanes.
Le Centre d’arts Orford réussit un coup de maître en s’assurant la présence du pianiste de réputation internationale qui viendra commémorer le centenaire de la mort du pianiste et compositeur norvégien Edvard Grieg (1843-1907).
N’eût été de Louis Lortie, l’anniversaire de la disparition du chantre de la nation norvégienne aurait bien pu passer inaperçu au Québec. Si la réputation de Lortie fut solidement établie en tant qu’interprète beethovenien, les familiers de son oeuvre discographique se souviendront qu’il a également enregistré du Robert Schumann. Mais en ce qui concerne Grieg, il s’agira d’une première. Il faut cependant souligner que cela s’inscrit dans une suite logique, car si Grieg n’eut pas l’occasion de rencontrer Robert Schumann, il rencontra toutefois Clara Schumann au Conservatoire de Leipzig.
"Il s’agit selon moi d’un répertoire parfait pour un festival, annonce Lortie joint à Berlin. Je crois que l’été, les gens n’ont pas nécessairement le goût d’écouter une musique lourde. Ça a l’air facile de prime abord, le genre de pièce qu’on peut jouer chez soi, mais il s’agit de pièces lyriques où il faut savoir faire chanter le piano autrement que par l’utilisation des pédales, et je constate que cette approche n’est pas très à la mode en ce moment."
La présence de Louis Lortie se déclinera en quatre "escales". La première aura lieu du jeudi 19 juillet au samedi 21 juillet, alors que six élèves de l’école italienne, où enseigne Lortie, feront montre de leur savoir-faire lors de l’exécution des 66 pièces lyriques de Grieg, en plus d’un complément de programme choisi par leurs soins. "Aujourd’hui, nous avons des interprètes extrêmement bien formés, mais ce qui leur manque, ce sont des occasions de jouer, et c’est ce dont je veux les faire profiter." Non seulement permettra-t-il à ses jeunes protégés de démontrer leur savoir-faire, mais il offrira de plus ses précieux conseils à quelques stagiaires du camp musical lors de sa présence à Orford.
La seconde escale sera le vendredi 20 juillet pour une soirée de piano solo avec des pièces de Schumann (Papillons, op. 2, et Kreisleriana, op. 16) et Grieg (Notturno no. 4 et la Sonate en mi mineur, op. 7).
Si ce programme s’annonce fort alléchant, la troisième escale, le 21 juillet, promet quant à elle d’être rien de moins que spectaculaire, alors que la soirée sera consacrée à des oeuvres pour piano à quatre mains de Schumann et de Grieg, en compagnie de la complice de longue date de Louis Lortie, Hélène Mercier.
Quant à l’escale finale du vendredi 27 juillet, elle sera rythmée par les mesures de trois sonates pour piano et violon, oeuvres de Grieg et Schumann une fois de plus. Pour cette ultime prestation, Louis Lortie sera accompagné du violoniste Augustin Dumay.
"Je ne pourrais pas vivre sans donner quelque chose en retour, confesse le virtuose du clavier. Et vous savez, j’apprends aussi de cette nouvelle génération d’interprètes. Il nous arrive fréquemment de comparer nos visions respectives d’une oeuvre et cela me garde alerte."
Du 19 au 27 juillet
Au Centre d’arts Orford