Maxïmo Park : Marche avant
Musique

Maxïmo Park : Marche avant

Maxïmo Park avait frappé très fort, en 2005, avec son premier album. Le chanteur Paul Smith et sa bande en avaient donc gros sur les épaules pour la suite des choses.

Oui, c’est vrai qu’avec son premier album (A Certain Trigger), Maxïmo Park s’inscrivait dans une déferlante de groupes anglais usant plus ou moins de la même formule rock ultra-énergique et ultra-accrocheuse. Mais bon sang qu’il était efficace ce disque! La presse britannique avait bien eu raison de s’enflammer, mais peut-être avait-elle visé un peu moins juste en les proclamant "les prochains Franz Ferdinand"? Paru au printemps dernier sur l’étiquette anglaise Warp, leur second album (Our Earthly Pleasures) ne possède pas autant de hits immédiats.

Alors que bien des groupes considèrent, non sans nervosité, l’étape du deuxième album comme le moment le plus décisif de leur carrière, le quintette de Newcastle en Angleterre ne semble pas s’être fait trop de mauvais sang lors de la préparation de Our Earthly Pleasures. "Après la sortie de A Certain Trigger, nous avons été plus longtemps que prévu sur la route, puisque de plus en plus de gens de pays différents découvraient et appréciaient notre musique, raconte le chanteur Paul Smith. Après plus de 18 mois de tournée, nous avons tout simplement ressenti le besoin de faire un nouvel album. Ce n’était pas une pression de l’extérieur, mais vraiment un désir que nous avions. Et je dirais que l’enregistrement de cet album a été beaucoup moins stressant que le précédent. Si on s’était planté avec le premier album, on n’aurait probablement jamais eu la chance d’en faire d’autres. Un premier album doit plaire aux gens sans trop ressembler à ce que d’autres groupes ont déjà fait. Il faut trouver l’équilibre parfait."

Avec la crédibilité acquise avec le succès du premier opus, les musiciens ont pu s’offrir les services du réalisateur Gil Norton, connu pour avoir entre autres travaillé avec les Pixies et les Foo Fighters. "Nous avons vraiment trouvé le bon réalisateur en la personne de Gil, parce il possède cette capacité à travailler avec des mélodies simples, qui restent accrochées en tête, en leur apportant le côté un peu plus lourd et plus rude que nous voulions développer."

Mais cela n’explique pas tout quant au changement de direction qu’a effectué le groupe avec ce disque aux arrangements plus complexes et plus sophistiqués. "Je crois qu’en vieillissant, on apprend davantage de nos expériences. On apprend à mieux jouer de nos instruments et à écrire de meilleurs textes. Et puis une fois qu’un album est fait, la chose la plus logique pour nous est de s’asseoir ensemble et de se demander: Bon, où allons-nous maintenant? afin de ne pas nous répéter. J’aimais les chansons très "punchées" du premier album, mais puisque nous les avons faites, nous devions trouver une nouvelle façon de renouveler l’approche. Il s’agit des mêmes émotions et de la même énergie mais exprimées autrement. J’espère que le prochain album sera meilleur, et que le suivant le sera encore plus. Nous devons y croire pour continuer."

Le 13 juillet, avec Monsters Are Waiting
Au La Tulipe
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