Omnikrom : Trop banane!
Le trio de Montréal Omnikrom dérange gentiment avec sa musique aussi hip que pop.
L’aimable Jeanbart attendait l’appel du journal Voir avec désinvolture, lui qui roucoule pour Omnikrom tout en signant aussi la plupart des textes des chansons du groupe hop de l’heure en province, un truc signé sur le même label que notre DJ Champion national. À quoi devez-vous votre nom avec flash intégré, le vocable Omnikrom duquel on doit prononcer le M en finale? "Absolument rien de spécifique, on cherchait et ce nom sonnait parfaitement cool…" Par contre, concernant la démarche du groupe, son discours est joliment plus lucide: "On fait une musique pour que les gens s’amusent, l’objectif est festif. Omnikrom n’a pas la prétention de produire une musique qui veut faire réfléchir. On fait du divertissement pur."
Au matin du succès, de quoi parlent Figure 8, Linso Gabbo et Jeanbart, les trois princes du groupe, dans l’intimité du backstage, aussi titre d’une chanson? "Pour l’instant, on tourne partout au Québec pour défricher les régions, on travaille pour parcourir le territoire au complet avec notre nouvelle agence de booking et on prépare le tournage du clip d’Été hit en juillet." Fait cocasse, l’ami Jeanbart ne connaît pas vraiment encore la ville de Québec, avouant même sans honte avoir plus souvent voyagé en Europe dans sa vie qu’être venu dans la Vieille Capitale, non sans ajouter que les filles de la région sont totalement canon.
Participations remarquées des compositeurs Champion et Ghislain Poirier sur Trop banane, le dernier CD d’Omnikrom, des collabos qui vont plus loin que la simple livraison de pistes sonores. "Ghislain travaille avec nous depuis les débuts. On l’avait rencontré dans une soirée et c’est devenu un véritable ami. Cela dit, il nous conseille du côté business, mais jamais d’un point de vue artistique… Quant à Champion, on a joué avec lui au Centre Bell au début du mois de juin et c’était génial!" Près de 6000 personnes ont assisté à ce concert donné par Champion et ses G-Strings, une première dans l’histoire de l’électronica québécoise.
Question élémentaire, est-ce que la France vous titille, vous qui contaminez la belle jeunesse d’ici avec rythmes et rimes qui collent coquinement au cervelet? "Nous sommes déjà allés deux fois en France pour une dizaine de concerts. C’est un marché intéressant, nous sommes sur la bonne voie. Notre accent n’est pas totalement un obstacle, mais je ne suis pas naïf, je ne crois pas que ce sont tous les Français qui vont tripper sur notre façon de parler et de chanter…" Justement, en terminant, comment se présente Omnikrom à ceux qui le connaissent peu? "Je crois qu’on peut dire que nous faisons du rap électro-pop. Je sais pas comment le décrire autrement, mais une chose est certaine, on fait vraiment ce qu’on aime, ce qui sonne le mieux à nos oreilles!"
Le 13 juillet à 23h
À L’Impérial
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