Misteur Valaire : Sur une lancée
Musique

Misteur Valaire : Sur une lancée

Misteur Valaire, qui est de passage au Rendez-vous des arts de la rue, voit de plus en plus de portes s’ouvrir, tandis que s’affine sa musique électro-jazz.

À sa première participation à la Bourse Rideau en février dernier, le groupe d’origine sherbrookoise Misteur Valaire est reparti avec le prix Étoiles Galaxie de Radio-Canada. "Ça a carrément ouvert le chemin!" lance Guillaume Déziel, le gérant du groupe. Une vingtaine de dates de spectacles ont été "bookées" depuis. Depuis le lancement de l’album Mr. Brian il y a un an, les musiciens ont donc parcouru du chemin. "Ils se sont plus concentrés à explorer ce qu’ils sont. À développer leur propre style, leur propre univers sonore", note Guillaume Déziel. Exit le hip-hop, bonjour les sonorités électro et jazz. À preuve, les nouvelles chansons aux grooves convaincants qu’on peut écouter sur le site www.misteurvalaire.ca. "C’est beaucoup plus électro maintenant, estime Guillaume. Les influences jazz ressortent à travers un mur électro-groove."

Les stocks de Mr. Brian ont beau être presque épuisés, Guillaume Déziel ne prévoit pas, pour le moment, de seconde impression. "Ça coûte cher de faire des disques et ça ne rapporte pas beaucoup d’argent." Le groupe est en train de penser à d’autres moyens de diffuser sa musique, comme de vendre des clés USB ou des cartes munies d’un code donnant accès à du matériel inédit sur le Web. Depuis la sortie de l’album, cinq chansons ont été rendues disponibles gratuitement sur le site du groupe. "On gagne plus à donner notre musique sur Internet qu’à vouloir vendre des disques à tout prix, estime Guillaume. En laissant vivre la musique, en la laissant libre, ça aide à se faire connaître." (É.G.)

Le 28 juillet à 21 h
À la Place du marché (centre-ville de Shawinigan)
Voir calendrier / Jazz/Actuelle

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ON S’ÉCLATE DANS LA RUE!

Si on a douté un moment de la tenue de sa première édition pour des raisons juridiques – le Festival de théâtre de rue qui criait au plagiat avait porté la cause devant un tribunal -, le Rendez-vous des arts de la rue déploie finalement ses tentacules au centre-ville de Shawinigan du 26 au 29 juillet. En peu de temps, son équipe, qui mise autant sur les talents d’artistes professionnels que ceux des citoyens, a réussi à articuler une programmation des plus éclatées et qui valorise des disciplines variées (théâtre, chanson, mime, bédé, arts visuels…). "Pour une programmation, il faut en avoir pour tous les goûts. Il faut de l’audace, de la relève, penser au jeune public, en plus de mettre de la beauté dans la rue. Il faut proposer des choses que le public ne penserait pas aller voir. On pourrait se dire: "Non, il ne sera pas capable de l’apprécier!" Mais, c’est juste qu’il n’a jamais été mis en contact. Et les arts de la rue permettent cette rencontre. Si on n’aime pas, on passe à autre chose, c’est tout", croit le directeur artistique Joël Richard. Celui-ci propose entre autres une parade musicale aux lanternes, la Rue aux chansons, une nouvelle folie artistique d’Alain Fleurent, le train Gaïa pour les enfants (ce sont les parents qui le tirent!), Dame Didi et ses marionnettes faites à partir de matériaux recyclés, la Fanfare Pourpour (le 26 juillet) et la Confrérie de l’omelette géante de Granby. "Il y a beaucoup de compagnies que j’ai découvertes à Vue sur la relève à Montréal. Et je suis content, car tous mes coups de coeurs, je les ai!" Si la plupart des spectacles s’adressent à toute la famille, certains ont un caractère un peu plus osé, dont Marinette et la version nocturne d’Où sont passés les Câlinours. Pour connaître la programmation complète: www.rendezvousdesartsdelarue.com. (K.G.)