Creature : La Machine à danser
Musique

Creature : La Machine à danser

Creature sort de son antre afin de répandre un virulent type de fièvre ayant pour symptôme les déhanchements chroniques. Attention, contagion.

La plupart le connaissent pour son travail de guitariste aux côtés de Jérôme Minière, mais Kim Ho se concentre ces jours-ci sur un projet d’un tout autre ordre. Entouré de Lisa (claviers, voix), Anastasia (basse) et Sid (batterie, ayant lui aussi déjà apporté sa touche à l’univers de Minière), Ho manie la six cordes et le pied de micro au sein de Creature, nouvelle bestiole dansante venue de Montréal.

Si le guitariste a grandi dans des eaux plutôt blues et rock (aux écoles de Hendrix et Townshend, notamment), ses complices sont issus d’horizons bien différents. "Sid aime beaucoup la musique des années 80, comme The Cure et The Smiths, note-t-il. Anastasia aime bien le reggae et l’afro-beat, alors que Lisa, c’est plus le hip-hop… À force de répéter ensemble, on s’est rendu compte que mélanger tout ça donnait quelque chose de vraiment unique; quelque chose de poppy, avec des tendances mélodiques très catchy, puis aussi très dancy. On utilise vraiment toutes les influences et les goûts de chaque membre pour obtenir le son Creature…"

Si un seul mot pouvait résumer l’art du groupe, particulièrement en concert, ça serait sans hésitation plaisir. Un plaisir collectif, aux tendances échangistes. Car pour Creature, l’idée derrière un spectacle n’est pas de jouer pour les gens, mais bien de jouer avec les gens. "Tout le monde fait le show, tout le monde s’amuse ensemble", explique Ho. "Nous, c’est vraiment ce qui nous a amenés à faire de la musique au départ. Et avec ce groupe-là, c’est assez facile de s’amuser; on essaie de se concentrer là-dessus", poursuit-il, soulignant tout le plaisir que prend le groupe à danser sur scène, et surtout à voir son public faire de même. Car le quatuor a résolument un faible pour les rythmes accrocheurs et communicatifs. Mais il demeure néanmoins capital de ne pas s’enliser dans un seul carcan. "On aime garder notre esprit ouvert, souligne le musicien. On aime les choses qui bougent, à la base, mais il y a tellement de musique qui fait danser… J’aime que la musique soit une sorte de voyage, quand tu ne sais pas exactement où tu vas te retrouver", illustre-t-il, mentionnant à cet effet toute son admiration pour un groupe comme les Talking Heads. "Ils étaient vraiment ouverts à toutes sortes de choses et à plein de nouvelles idées, dit-il. Pour nous, l’important, c’est de ne pas être trop rigides avec notre son; on veut vraiment se garder de l’espace pour grandir et explorer; que toutes les pistes demeurent ouvertes…"

En attendant la signature avec une compagnie de disques et le lancement subséquent de son premier album véritable (le tout fortement espéré d’ici la fin de 2007), Creature en est à terminer le travail de studio, avec aux consoles Claus Frostell. "Le disque est presque fini; un peu plus qu’aux trois quarts, rapporte-t-il. On va bientôt sortir un petit EP avec quelques chansons et dès qu’on aura trouvé un label, on va pouvoir mettre une date sur la sortie de l’album…" Les planchers de danse n’ont qu’à bien se tenir.

Le 4 août à 21h, avec Craig Cardiff et Patrick Krief
À l’Auberge le Mouton noir
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