Vive la Fête! : Party animaux

Toujours mené par le couple Els Pynoo – Danny Mommens, Vive la Fête est d’abord et avant tout une histoire d’amour. Elle, belle blonde provocante à la voix sensuelle, et lui, rockeur teigneux au teint blafard. Elle, ex-mannequin, chante et lui, aujourd’hui ex-membre du très populaire groupe belge Deus, compose toutes les musiques.

Depuis sa formation il y a dix ans, le duo s’est transformé en groupe et, au fil des albums, a réussi à séduire tout un pan de la faune des clubbeurs underground, de Londres à Tokyo. Banal, dites-vous? Pas tout à fait, puisque Vive la Fête chante en français. Et c’est encore plus original quand on sait que la chanteuse Els Pynoo, Flamande d’origine, ne parlait pas vraiment le français au début de l’aventure – mais beaucoup mieux aujourd’hui, cela dit. Reste que l’entrevue s’est tout de même faite en anglais… "Je préfère parler en anglais car je fais trop de fautes en français", s’excuse-t-elle en riant. "Je parle le flamand et le hollandais mais je préfère chanter en français parce que c’est plus sexy et mystérieux que le flamand, qui n’est pas une belle langue pour chanter, et c’est moins banal et commercial que l’anglais. Si on chantait en anglais, Vive la Fête perdrait toute sa spécificité, on serait juste un groupe comme les autres."

Ainsi, en cinq albums et autant de remix, singles ou E.P., la formation belge n’a pas dévié de sa trajectoire, et son nouvel effort, Jour de chance, qui devrait atterrir dans les bacs des disquaires montréalais d’ici peu, ne déroge pas à la règle. "C’est toujours Vive la Fête mais c’est moins électro comme album, c’est plus rock, y’a plus de guitares et moins de synthés, c’est plus énergique, à l’image de nos concerts, précise Els Pynoo. De toute façon, on nous a souvent catégorisés comme étant un groupe électro alors que moi, je n’ai jamais trouvé que nous l’étions. C’est trop froid pour moi, l’électro, et nous ne sommes pas un groupe "froid". Nous sommes plus un groupe de chair et de sang! En fait, nous nous sommes toujours qualifiés de groupe kitsch-pop. C’est un mélange de plusieurs ingrédients: un peu de chanson française, d’électro, de rock et de new wave."

FASHIONISTAS?

Repéré par Karl Lagerfeld qui, en dehors de ses créations pour Chanel, est un grand mélomane, le groupe Vive la Fête s’est retrouvé bien malgré lui associé au milieu de la mode, ce qui lui a valu d’être à la fois vénéré par un certain public et boudé par un autre. Glamour, oui, mais jusqu’à un certain point. "On a fait des shows sur les catwalks de Paris, Las Vegas, Berlin, Tokyo et New York et ça nous a valu d’être taxés de fashion group, d’être trop glamour et tout ça… En fait, sur scène, je tiens à avoir un côté assez éclatant mais dans la vie de tous les jours, nous ne sommes rien de tout ça. Danny et moi vivons sur une ferme à la campagne, entourés d’animaux; ça n’a rien de glamour! On a deux chevaux, quatre poneys, un âne, un cochon, deux chiens, cinq chats, une oie, des oiseaux… oh là là… je ne sais pas combien nous avons d’animaux! Quand nous partons en tournée, c’est ma mère qui prend soin des bêtes, mais autrement c’est moi qui m’en charge, rajoute la belle fermière. Je me lève très tôt pour les nourrir; ça me prend en moyenne une heure le matin et une heure le soir. Nous adorons les animaux, Danny et moi. Je sais que c’est vraiment fou avec les concerts et la vie rock’n’roll, mais c’est comme ça qu’on arrive à trouver un équilibre. Le fait de vivre sur une ferme nous permet de déconnecter. Je pense que nous avons le meilleur des deux mondes et que c’est une super belle vie qu’on mène!"

Le 4 août avec The Mission District et Frigid à 18 h 30
Sur la scène Berri Sud
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www.diverscite.org

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