Luundo Dunia : Oh! Soleil, soleil!

Luundo Dunia est occupée cet été. La jeune femme de 23 ans fait partie des invités du Festival des traditions du monde de Fleurimont, dimanche après-midi. Et le week-end dernier, elle a fait un tabac aux Rythmes d’Afrique. "Il y avait beaucoup de monde et il y a même des policiers qui ont dansé!" raconte-t-elle en riant.

Quand on lui demande ce qui lui a fait quitter le Congo, son pays d’origine, sa réponse laisse place à un silence gêné: la guerre. Le choix de venir s’établir à Sherbrooke relève du hasard. C’est le service de l’immigration qui a envoyé sa famille ici. N’empêche qu’elle semble bien heureuse d’avoir abouti dans les Cantons-de-l’Est, où elle fait de plus en plus entendre sa voix vibrante. Son visage s’illumine d’un magnifique sourire quand elle fait part de son appréciation de son nouveau chez-soi.

D’aussi loin qu’elle se souvienne, Luundo Dunia a toujours chanté. Présent lors de l’entrevue, son grand frère, Étoka Msoshi, nous raconte qu’elle n’a pas eu la chance de naître avec une bonne vision. Lorsqu’il fait sombre, les yeux de Luundo n’arrivent plus à rien distinguer. Le chant lui a donc permis de s’exprimer, de livrer les pensées et émotions qui l’habitent. "Depuis que je suis née que j’ai commencé à chanter. J’aime chanter. J’adore ça", ajoute-t-elle aux paroles de son aîné.

En plus d’interpréter du répertoire traditionnel africain, elle chante en français et compose ses propres pièces. "J’ai commencé à écrire des chansons ici, en français", confie avec une pointe de fierté la timide jeune femme.

Sa première prestation publique au Québec, elle l’a donnée au Tremplin 16-30 au printemps dernier. Depuis, les organisateurs de festival ont fait sonner son téléphone. Au Festival des traditions du monde de Fleurimont, elle jouera accompagnée d’amis musiciens et de son frère Emmanuel Dunia, qui fera résonner les percussions.

Le 12 août à 16h30
Au Bistro SAQ
Festival des traditions du monde de Fleurimont
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