Vincent Vallières : Le vrai monde
Musique

Vincent Vallières : Le vrai monde

Vincent Vallières, attrapé un matin après un vol des îles de la Madeleine à Montréal, discute de musique et du quotidien.

L’année passée, presque au même moment, Vincent Vallières lançait Le Repère tranquille, un solide quatrième album. Peu de temps après, le Sherbrookois se retrouvait déjà sur les planches.

"J’ai fait le choix de partir en tournée rapidement. Une fois que les chansons sont enregistrées, on a envie d’aller les jouer tout de suite. Et ça a bien adonné; le public a répondu rapidement, il a acheté l’album et les radios l’ont joué", explique-t-il d’une voix éreintée, mais lumineuse. "J’ai 28 ans. Je ne vois pas l’intérêt d’attendre un an avant de partir en tournée. Je travaille avec une petite compagnie de production; il n’y a personne qui me pousse. J’ai envie de jouer le plus possible pour me développer et vivre des expériences qui vont m’amener à écrire d’autres chansons. Je n’ai pas envie d’attendre cinq ans entre chaque disque parce que je ne pense pas que ça donnerait de meilleurs résultats dans mon cas. J’ai besoin d’être en mouvance et dans l’action pour créer des affaires."

Café Lézard, pièce qui tourne actuellement sur les ondes radiophoniques, témoigne de ce trait de caractère. Plus qu’un simple titre, elle renvoie à un commerce du quartier où habite Vallières. "La plupart des gens qui connaissent la chanson ne savent pas que c’est un café qui existe pour vrai. C’est sur la place Masson à Montréal, dans un ancien quartier ouvrier. C’est une place de tavernes, de trucs pour un dollar. Tranquillement, pas vite, il y a des Première Moisson, des petits artisans et des restaurants qui commencent à se greffer. Le Café Lézard s’est installé dans cette mouvance-là, entre une taverne où les gars vont prendre un coup à 10h le matin les journées de semaine et une animalerie. Ce que j’aime de cette place-là et de ce quartier-là, c’est que, contrairement à ce que plusieurs personnes pensent en région – moi-même étant natif de la région, j’ai souvent entendu qu’à Montréal, les gens ne se parlaient pas -, il y a une vie de quartier."

L’artiste en nomination au GAMIQ 2007 dans les catégories Auteur-compositeur de l’année et Meilleur album indie pop retrouvera probablement cette même énergie lors de son passage à la Fête de la solidarité de Saint-Narcisse. S’il s’adonne quelquefois à des prestations en solo, il s’y présentera avec sa formation complète. "C’est vraiment le show rock qu’on va présenter, et surtout les chansons des deux derniers albums."

Le 10 août à 21h
Sur la scène Sealy de la Fête de la solidarité
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