Antoine Corriveau : Comme un seul homme
Musique

Antoine Corriveau : Comme un seul homme

Antoine Corriveau, petit héritier de Leloup et Mickey 3D, commence tranquillement à se faire connaître grâce à la magie de MySpace. Entretien.

Antoine Corriveau, avec ses compositions aériennes au fini rugueux, s’inscrit un peu dans la vague des Navet Confit, Carl-Éric Hudon et compagnie. Ses musiques, l’ancien membre des obscurs Singes Volants et de Higherground les bidouille la plupart du temps à la maison. Un travail d’orfèvre qu’il réalise par ailleurs seul.

"Chaque fois que j’essaye de jouer avec quelqu’un, quelques mois après, il déménage, rit-il. J’ai fait une couple d’essais, mais ça n’a jamais été concluant. Je sais ce que je veux. Je suis habitué d’enregistrer chez nous tout seul. Sur les chansons que j’ai enregistrées, j’ai fait tous les instruments. Pendant longtemps, je jouais juste voix-guitare, mais je me suis lassé de ça. Même si je suis tout seul, j’ai trouvé un moyen de travailler mon style musical: je me suis acheté un loop station."

Dans ses créations, la trace de Leloup est nettement perceptible. Le Trifluvien l’admet, mais il cherche de plus en plus à s’en éloigner. "Leloup, du côté francophone, c’est sans doute l’artiste qui m’a le plus influencé. Parce qu’au moment où les artistes étaient un peu fleur bleue, il nous a montré qu’on pouvait faire du rock’n’roll en français." Loin d’être aussi contestataire que The Wolf, Antoine Corriveau s’attarde plutôt aux comportements humains. "Avant de faire de la chanson, je faisais beaucoup de dessins, de bédés. J’ai toujours été énormément observateur. C’est sûr que le quotidien et les gens, ça me fascine. Une fois, avec Martin Goneau, j’étais allé dans un café. Il voulait m’apprendre à faire du dessin d’observation. Il m’avait dit que l’humain, tu dois le voir comme une nature morte. Moi, ça, ça m’emmerde; si je le dessine, je veux savoir pourquoi il est là", raconte-t-il.

Bien qu’il n’ait pas encore un album à offrir à ses fans, le musicien propose quelques-unes de ses chansons sur MySpace, une merveilleuse vitrine. En effet, ce site l’a fait connaître à de nombreux artistes et diffuseurs. "Dans la dernière année, ça a débloqué un peu plus. J’ai fait une couple de premières parties, dont celle de Carl-Éric Hudon. Je suis aussi allé à Montréal avec Esker Mica", soutient celui dont l’agenda est bien garni pour l’automne.

Le 21 août à 21h
Au Gambrinus
Voir calendrier / Rock/Pop