Dream Theater : La patience est d’or
Dream Theater a construit sa carrière sans jamais considérer la possibilité d’offrir un metal progressif plus accessible pour attirer davantage de fans.
Vingt-deux ans après sa fondation, en 1985, le groupe se réjouit de ne jamais être tombé dans le piège de la facilité, car son attitude lui a permis de se mériter le respect de millions de fans à travers le monde, en plus de le motiver à repousser ses propres limites.
L’accueil réservé à Systematic Chaos prouve que Dream Theater n’avait pas tort de se montrer patient et de n’en faire qu’à sa tête puisque son neuvième album a fait ses débuts en 19e position du palmarès Top 200 de Billboard. Une excellente performance, surtout si l’on sait que Systematic Chaos est l’un des albums les plus complexes de Dream Theater. Un fait que ne conteste pas le chanteur, James LaBrie: "Je dois t’avouer qu’on était surpris que l’album se retrouve en position 19. On s’attendait plutôt à ce qu’il aboutisse entre les positions 30 et 40. On était par contre tout à fait conscients d’avoir entre les mains un album solide et extrêmement bien équilibré en termes de style éclectique."
Le chanteur originaire d’une petite ville au nord de Toronto précise que le plaisir que le groupe, composé du guitariste John Petrucci, du batteur Mike Portnoy, du bassiste John Myung et du claviériste Jordan Rudess, a éprouvé lors de l’enregistrement de Systematic Chaos était en soi un indicateur des retombées à venir: "On avait tellement de plaisir en studio que c’était facile d’alimenter notre inspiration", dit-il. Il tient toutefois à préciser que l’arrivée d’un nouveau label dans le portrait a contribué au vent de fraîcheur qui pousse le groupe en avant. Dream Theater attend depuis 15 ans la fin de son contrat avec Atlantic (filiale de Warner qui vient, assez ironiquement, d’acheter Roadrunner Records) pour s’engager avec un label mieux équipé pour rejoindre le public qui s’intéresse au métal progressif: "Roadrunner nous a prouvé qu’il est prêt à mettre les efforts nécessaires à la promotion adéquate de notre musique. Les gens qui s’occupent du label connaissent et aiment Dream Theater. Ça fait une grosse différence", assure James.
Heureusement, Dream Theater n’a pas attendu l’intervention miraculeuse d’un label pour faire découvrir au monde entier sa musique complexe et parfois délirante sur le plan structurel. On n’a qu’à penser à la pièce In The Presence of Enemies, que Dream Theater a divisé en deux parties qui se retrouvent au début et à la fin de Systematic Chaos, dans le but de permettre aux fans de l’assimiler plus facilement (en concert, le groupe va la jouer d’une seule traite): "Internet s’est avéré un outil extraordinaire, mais la meilleure façon de se faire connaître, ça reste encore la scène. En 22 ans, on a vendu près de 8 millions d’albums à travers le monde, et il nous reste encore de nombreux endroits à explorer. Systematic Chaos est un nouveau chapitre dans notre carrière, et c’est terriblement excitant", conclut James.
Plus de détails au www.dreamtheater.net.
Le 16 août à 19h
Sur la scène Belle Gueule du site Expo Québec
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