The New Cities : Crinqués!
The New Cities assureront la première partie de DJ Champion et ses G-Strings à l’occasion du party extérieur organisé par le Temple. Entretien avec le chanteur David Brown et le claviériste Nicolas Denis.
Il y a un peu plus d’un an, les New Cities, qui avaient la chance de jouer en première partie de Simple Plan à l’International de l’art vocal, s’éclataient devant une foule de 11 000 personnes gonflée à bloc. Peu de temps après, les Trifluviens et leur pop électro roulaient en direction de Toronto dans l’espoir d’une fructueuse collaboration avec le producteur Greg Nori (Sum 41). Alors que flottent les premiers parfums de la rentrée, ils avouent avoir maintenant ramené leurs pénates dans la région.
Tout se passait au ralenti dans la capitale ontarienne, Nori s’étant envolé vers Vancouver pour enregistrer le nouvel album d’Hedley. "Là, on est rendus à se dire qu’on va peut-être faire nos affaires nous-mêmes. On a pas mal de contacts à Montréal. À Toronto, c’est tripant. Sauf que quand ça fait un an que tu es là et qu’on te donne deux mois de ton temps par année, ce n’est plus avantageux", admet le chanteur David Brown sans la moindre amertume dans la voix. "C’est le fun de travailler sur nos affaires, mais un moment donné, on veut que ça sorte", renchérit le claviériste Nicolas Denis, qui résume en une seule phrase le principal désir du band. Car, de plus en plus, les six musiciens sentent l’urgence d’arriver avec une nouvelle galette pour combler l’appétit de leurs fans et de leur agence de booking. "C’est pour ça qu’on prend la décision de voler de nos propres ailes. On ne veut plus être le cinquième sur une liste. On veut être la priorité de quelqu’un. Dans le fond, on a le même rêve qu’au départ. On veut juste qu’il se réalise… avant de le perdre!" souligne l’interprète.
LES VOYAGES FORMENT LA JEUNESSE!
Leur escapade en Ontario n’a cependant pas été vaine. Elle s’est même révélée très formatrice. En plus d’être initiés aux rouages de l’autoproduction, les New Cities ont appris à tricoter des musiques accessibles, à remettre cent fois sur le métier. "L’équipe à Toronto nous a amenés à travailler le côté plus mainstream et la structure des tounes afin qu’elles soient le plus optimales pour retenir l’attention", commente Brown. Ainsi, on ne peut s’empêcher de se questionner sur la saveur donnée aux pièces récentes. Conservent-elles le sucré de Sweet Sweet Revenge ou le piment des guitares de Run Baby Run? "Je pense que c’est la même idée de départ, mais plus poussée au plan des mélodies et de la complexité. Ça change un peu le son à quelque part. Mais c’est la même énergie de band, le même dance-rock-électro", rassure le claviériste.
Loin d’avoir été peinte dans des teintes de gris, la dernière année a offert aux New Cities plusieurs moments lumineux, dont une première partie de Metric au Festival d’été de Québec et trois shows dans les Maritimes avec le groupe canadien Hedley. "Le premier spectacle qu’on a fait avec eux, c’était dans un auditorium. Les bancs étaient cloués par terre. On se demandait comment c’était pour se passer, raconte Nicolas Denis, sans nier qu’ils étaient un peu découragés. Finalement, dès que David a ouvert la bouche, tout le monde s’est levé et est venu à l’avant de la scène. Ça se "garrochait" partout. Et on a tout vendu ce qu’on avait: disques, t-shirts. On ne s’attendait pas à ça. Il nous restait encore deux shows… Il a fallu appeler pour s’en faire imprimer à Moncton. C’était le bordel, mais en même temps, c’était bien." Les prochaines semaines s’annoncent tout aussi intéressantes. Après les deux shows qu’ils donneront à Trois-Rivières (un à l’Embuscade et l’autre dans la rue Badeaux en première partie de DJ Champion), ils chanteront à Québec avec Sum 41 dans le cadre d’Envol et Macadam, avant de se lancer dans la production d’un disque. À propos de celui-ci, aucun échéancier précis n’a encore été déterminé. "D’ici Noël, on devrait avoir enregistré quelque chose. Là, on n’attend plus après Toronto. Dans le fond, c’est surtout financièrement que c’est le plus rough. On a fait ça [de la musique] pas mal à temps plein, on a travaillé un peu aussi. Mais là, il faut survivre. Un moment donné, tu as moins de cash, mais tu en as aussi moins pour investir dans un album. Si on pouvait avoir l’attention de gens à Montréal ou une subvention, ça serait bien", commente David Brown. Entre-temps, les New Cities (www.thenewcities.com) continuent d’entretenir la flamme. "Les seules choses qui te "drivent", ce sont la passion et le rêve que tu as. Plus le temps avance, plus on est crinqués. On ne veut pas perdre le temps qu’on a investi!"
Le 18 août à 19h
À l’Embuscade
Le 19 août à 20h (en première partie de DJ Champion)
Dans la rue Badeaux
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