Festival international de musiques militaires de Québec : L’autre côté de la médaille

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la tenue du Festival international de musiques militaires de Québec est la bienvenue. Question de découvrir une autre facette du monde martial, bien différente de ce que l’on peut voir ou entendre trop souvent. En effet, les orchestres militaires sont en quelque sorte la face cachée (et ludique!) de l’armée, un aspect souvent impressionnant et surprenant pour le profane, et c’est sans doute ce que le festival tenu à Québec tente d’exploiter depuis sa création en 1998.

Le festival invite donc cette année un nombre record de participants, soit près de 800 musiciens en provenance du Canada et d’ailleurs dans le monde: le NYPD Band, qui pilotera une soirée jazz, quelques orchestres de cornemuse et percussions de l’armée canadienne, des ensembles de Grande-Bretagne et d’Allemagne…

On peut ainsi noter la présence de l’orchestre Heeresmusikkorps 300 (la Musique 300 de l’Armée de terre) de Coblence, dont fait partie la soliste Susann Schmid. Hautboïste de formation, la jeune femme a dû quelque peu s’adapter pour joindre ce groupe qui jouit d’une belle réputation en Allemagne. "Après avoir complété mes études en musique, je voulais jouer pour l’orchestre de Coblence, mais évidemment, pour cela, j’ai dû intégrer l’armée allemande, même si je ne me destinais pas à être soldat!"

S’ils sont militaires par le nom, les orchestres présents lors du festival sont aussi appelés à interpréter divers styles musicaux. Ainsi, les variantes du Heeresmusikkorps 300 se déclinent entre autres sous la forme de big band et d’orchestre traditionnel. L’orchestre de Coblence aura ainsi l’occasion de se produire à quelques reprises au cours du festival, et ce, dans des environnements bien différents. Les musiciens partageront par exemple la scène avec le Royal 22e Régiment lors d’un des Concerts du Palais Montcalm pour ensuite participer à ce qui est l’événement de ce genre de festival, soit le Tattoo, où tous les orchestres présents mettent le paquet lors d’une soirée commune et à grand déploiement. Pour conclure, les musiciens de Coblence se présenteront sous une forme plus intime lors d’une messe musicale à la basilique Notre-Dame.

Et comme bien d’autres orchestres militaires, le Heeresmusikkorps 300 s’avère un important outil de relations publiques, autant au pays qu’à l’étranger. "Au cours d’une année, confirme Susann Schmid, nous pouvons nous produire en concert environ 35 fois, autant en Europe qu’en Asie. Il faut ajouter à cela les réceptions protocolaires au pays même…" Une tâche qui ne semble pas affecter le moins du monde la jeune femme, qui adore les spectacles. "Peu importe l’endroit où nous jouons dans le monde, la réaction des spectateurs est sensiblement la même: le public est toujours très enthousiaste, curieux et souvent exubérant, ce qui est toujours extraordinaire pour nous, les musiciens! Il faut dire qu’en tant que soldats, nous avons plusieurs tâches moins intéressantes à exécuter, rigole Susann Schmid. C’est pourquoi nos concerts représentent une véritable partie de plaisir pour chacun de nous. C’est notre récréation!"

Le 23 août à 20h
Au Palais Montcalm
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