Stereo Total : Ich bin eine Berlinerin
Musique

Stereo Total : Ich bin eine Berlinerin

Le duo franco-allemand Stereo Total nous emmène de Paris à Berlin.

Le duo électro-pop-garage franco-germanique formé de l’ex-Lolitas Françoise Cactus et de son amoureux et partenaire musical Brezel Göring récidive avec Paris-Berlin, un huitième album en 12 ans de sévices. Si la recette est sensiblement la même, le modus operandi diffère: "Pour ce nouvel album on a essayé de faire un truc assez joli mais aussi assez simple, qui sonnerait plus comme un concert live", précise Françoise Cactus de son domicile berlinois. "On a remarqué qu’on passait des semaines à arranger nos morceaux sur nos anciens albums et là on voulait être plus directs. On a utilisé de vrais instruments et pas du tout de sons pré-programmés. On commence à trouver ça ennuyant de travailler avec des machines et des ordis. Tout le monde fait ça maintenant. On est restés assez naturels en utilisant très peu d’effets. Les thèmes sont un peu les mêmes: des petites histoires d’amour, de sexe, mais aussi celui de la rébellion et de la révolution, avec un peu de dérision évidemment."

Paris-Berlin, c’est le titre du nouvel effort des Stereo Total qui symbolise, d’une certaine manière, le parcours d’une jeune fille qui quitte sa France natale ("je suis de Bourgogne", insiste Françoise) pour tenter sa chance à Berlin où elle fondera son premier groupe, Les Lolitas, et tombera en amour avec cette ville pas comme les autres. "Je vis là depuis longtemps. Quand y’avait le mur, je vivais évidemment dans Berlin Ouest. C’était complètement différent. Déjà, quand on voulait sortir, c’était vraiment compliqué, on était emprisonné là-dedans, car toute la ville était entourée de murs et de fils barbelés… Mais y’avait une ambiance du tonnerre, car il y avait plein d’artistes qui étaient venus s’établir dans cette ville, se souvient Françoise. Tout était encore bousillé, ça faisait un peu ruine. Maintenant ils ont tout rénové, c’est chic. Mais quand le mur est tombé, y’a beaucoup de mes copains qui sont partis, car ils se sont dit: "ça y est, ça va devenir chiant comme toutes les capitales du monde, on s’en va". Mais ce n’est pas du tout ça qui s’est produit. C’est même devenu assez agréable, plus que dans les années 80 en tout cas. C’est plus ouvert, y’a plus de gens qui viennent s’installer. La ville a toujours son caractère très artsy: Y’a beaucoup de musiciens, de photographes, de peintres… C’est assez sympa et aussi ce n’est pas devenu trop cher. C’est une des grosses villes d’Europe où ça coûte le moins cher pour se loger. Donc quand tu es artiste à Paris, par exemple, tu es obligé d’avoir un boulot souvent pas terrible pour vivre et tu te fais chier et t’es fatigué et t’as pas le temps de te consacrer à ce qui t’intéresse vraiment. Alors qu’ici à Berlin, les gens font un petit boulot à temps partiel, ce qui leur laisse du temps pour parfaire leur art".

MONTRÉAL-BERLIN

Puisqu’elle est venue plusieurs fois à Montréal, nous demandons à Françoise si elle ne trouve pas qu’il y a une certaine similitude entre Berlin et la métropole québécoise. "C’est vrai! Je me suis assez baladée à Montréal pour trouver qu’il y avait une certaine ressemblance entre ces deux villes. Il y a le même genre d’atmosphère; y’a plein de petits cafés sympas, y’a beaucoup de gens intéressants qu’on voit se balader partout. Ça donne l’impression d’une ville assez jeune et en même temps assez relax, pas stressante… non, vraiment, ça me plaît beaucoup, Montréal, je trouve ça super!"

Le 27 août avec The Octopus Project
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