Armin Van Buuren : Vive la fête!
Le populaire Armin Van Buuren fera tourner les platines (et les têtes) lors du méga-événement Sensation 07 au Centre Bell.
Qu’on se le tienne pour dit, pour Van Buuren, le plaisir passe avant toute chose. Animé, le DJ connu mondialement pour ses mix hédonistes aux inflexions trance trimbale ses platines groovantes depuis maintenant huit ans et multiplie les contrats à travers le globe. Avec le regain de popularité inespéré des groupes à guitares et la baisse des productions techno, l’avenir des disc-jockeys serait-il menacé? "Aucunement. Tu sais, je remarque même qu’il y a de moins en moins de musique rock et pop en Hollande. On a déclaré que le style trance était mort et enterré au moins six fois au cours des dernières années, mais je ne m’en fais pas trop avec ça. Les salles sont toujours combles et plusieurs spécialistes prétendent qu’il s’agit encore de la forme de musique dance la plus répandue à l’échelle mondiale. On doit faire face à la réalité: les gens vont toujours vouloir s’éclater et la musique électronique, sous toutes ses formes, est là pour rester", s’exclame le bouillant jeune homme, joint à sa demeure d’Amsterdam.
Depuis sa première escale à l’Aria en 2002, Van Buuren est tombé en amour avec Montréal ("la ville de party par excellence", estime-t-il) et revient, armé de ses disques, en moyenne tous les six mois. Habitué du Bal en Blanc et plat de résistance de l’événement Sensation 07, où six DJ se relaieront derrière les platines pendant près de 15 heures, notre homme considère que les DJ doivent constamment s’adapter à l’évolution rapide des technologies modernes et faire face à un nombre grandissant de défis. "À cause du Web, la durée de vie des chansons est devenue très courte. Si on se donne la peine de fouiner un peu, il y a tellement de bonne musique dispersée çà et là. Tout le monde se permet de partager ses découvertes et on peut télécharger gratuitement ou à un coût très peu élevé. Aujourd’hui, après trois ou quatre mois, une chanson est considérée comme étant désuète, démodée. C’est très frustrant pour les artistes, qui doivent constamment se renouveler. À l’époque, c’était cool, on fonctionnait avec le bouche à oreille. Aujourd’hui, les règles ont radicalement changé", estime-t-il.
Avant de se quitter, quelles sont les règles d’or pour devenir un DJ d’envergure internationale, monsieur Van Buuren? "Le niveau d’écoute du public et la capacité à s’adapter à son humeur. C’est la foule qui décide quelle direction adopter lors d’un mix. Parfois, elle est amorphe et on doit y aller plus intensément. Si l’euphorie est palpable, on procède autrement. Évidemment, il y a des morceaux que j’affectionne et que je tente d’incorporer, mais en fin de compte, il faut tenir compte du climat de la salle, de la vibe qui se dégage. À chaque soir, tout dépend de l’endroit où les gens veulent être conduits et c’est ce qui rend le métier aussi palpitant: l’inconnu." Alors, prêts à faire la fête?
Le 1er septembre
Au Centre Bell avec Roger Sanchez, Pablo Ceballos, Eddie Halliwell, Rank 1 et Malick
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Rank 1
Eddie Halliwell