Guy-Philippe Wells : Partir pour mieux revenir
Musique

Guy-Philippe Wells : Partir pour mieux revenir

Parrain de la Bourse Objectif Scène, Guy-Philippe Wells revient dans la région afin de partager une soirée en compagnie des grands gagnants de la toute première édition, Et caetera Et cetera.

L’auteur-compositeur-interprète d’origine saguenéenne ne le cache pas, le rôle qu’il a joué cette année au sein de la Bourse Objectif Scène (B.O.S.) l’a beaucoup impressionné. Ayant assisté aux trois journées de représentations qui avaient lieu dans le cadre de ce concours s’adressant à la relève artistique régionale, Guy-Philippe Wells semble avoir trouvé la tâche très agréable: "On savait déjà qu’il y a plein de talent. Ils devaient être une vingtaine à faire des petits spectacles d’une quinzaine de minutes et c’était bien plaisant de les voir en action."

À cet effet, l’interprète de la Vie Visa ne tarit pas d’éloges à propos des lauréats de la première année de la B.O.S. Selon toute vraisemblance, le trio mené par Isabelle Tremblay lui a laissé un très bon souvenir. Également composé d’Andréanne Warren et du batteur Dominique Roy, Et caetera Et cetera amorcera une tournée régionale qui lui permettra de jouer dans des salles de qualité professionnelle telles que le Côté-Cour. En plus des nombreux prix en argent et en services, le groupe aura aussi le bonheur de partager la scène, le temps d’une soirée, avec Guy-Philippe Wells.

C’est à l’Île-du-Repos qu’aura lieu ce fameux concert. Wells démontre beaucoup d’enthousiasme à la simple évocation de ce spectacle. Il faut croire que l’atmosphère de l’endroit y est aussi pour quelque chose: "Je suis allé l’année dernière à l’Île-du-Repos et on avait passé une super soirée. Les spectacles commencent tard, les gens sont de bonne humeur. Tout le monde a l’impression d’être en vacances."

Mais il semble qu’il ne soit pas le seul à entretenir une certaine passion pour la place. En parlant d’un des musiciens qui l’accompagnera ce soir-là, l’intrigant interprète nous fait part d’un exemple très concret: "Ça va être ben agréable. Il y a même Simon Angel qui va partir de Rivière-du-Loup; il ne voulait pas manquer ça, l’Île-du-Repos au Lac-Saint-Jean!" Ce dernier, qui est connu pour jouer auprès du chanteur Patrick Watson, compte parmi les talentueux musiciens qui accompagnent Wells sur scène depuis plus d’un an. Parmi ceux-ci, on trouve aussi le guitariste Alain Auger, membre du duo Taima.

Pour des raisons très techniques, Wells est entouré de deux équipes distinctes selon qu’il est sur scène ou en période d’enregistrement. Toutefois, alors qu’il nous parle de son prochain album présentement en chantier, on sent un désir de rassembler les deux camps chez le chanteur: "Il y a déjà trois chansons qui sont pas mal terminées, enregistrées. Ce sont les mêmes musiciens avec qui j’ai travaillé sur le premier disque, mais il va sûrement y avoir des collaborations avec les musiciens qui m’accompagnent sur scène. Ces gens-là vont participer d’une manière ou d’une autre. On verra comment ils pourront s’intégrer aux diverses chansons."

Bien que le prochain album en soit encore à ses premiers balbutiements, le protégé de Bori n’a pas l’intention que sa nouvelle galette soit une copie de la précédente. À la différence de Futur antérieur, qui jalonnait sept ans d’écriture, son successeur jouira d’une plus grande spontanéité sur le plan du processus de création. Certains avanceraient sans même en douter qu’une telle approche ne pourrait être que bénéfique, mais les certitudes ne semblent pas être la tasse de thé de Guy-Philippe Wells. Il affirme donc en riant: "Je ne sais pas si c’est une qualité ou un défaut, mais ça risque d’être plus cohérent du début à la fin. Ça va être enregistré et écrit dans le même temps. Je ne sais pas où ça va nous mener, mais j’ai une idée générale de l’ambiance qu’il va y avoir. Je me suis trouvé un thème mais je ne suis pas assez sûr encore. Je vais essayer de ne pas revisiter les mêmes lieux que sur le premier. Je veux aller vers de nouvelles aventures!"

Comme Wells se donne tout l’automne et l’hiver afin de compléter son prochain album, on est en droit de se demander ce qu’il adviendra de ses activités sur scène. N’ayant jamais gardé secrètes ses craintes quant au fait de se retrouver sur les planches, le chanteur en parle désormais au passé: "Ça m’a fait peur longtemps! On a fait une soixantaine de spectacles depuis un an et demi. Un moment donné, j’ai fini par trouver ma zone de confort. Ce n’est plus l’angoisse."

À entendre l’auteur-compositeur-interprète, on devine qu’il a longuement réfléchi à propos de la dimension scénique qu’implique une carrière musicale: "La scène, c’est un métier différent de l’écriture de chansons. C’est un métier qui s’apprend en faisant des spectacles. C’est très public comme apprentissage. Quand t’es dans ton salon, tu ne te pratiques pas à jouer devant 150 personnes qui te regardent."

À bien y penser, le temps semble favorable à cet artiste qui aime bien exposer dans ses chansons les multiples travers de notre société. En plus de fournir à Wells toute la confiance allant de pair avec l’expérience, les mois qui passent permettent à son travail de se tailler une place auprès du public, ce qui contribue grandement à son nouvel amour pour la scène: "Plus ça va, plus y a des gens qui connaissent les chansons. Dans ce temps-là, il y a un lien qui se crée."

Lorsqu’on le questionne sur ses origines saguenéennes, Guy-Philippe Wells ne se fait pas attendre pour répondre: "Mes parents vivent là. J’ai encore beaucoup d’amis qui y sont. Chaque année, je passe de deux à trois mois au Saguenay. Je n’y vais pas pour trois jours de vacances. J’y vais pour m’installer et voir le monde que j’aime."

Le 1er septembre
À l’Auberge Île-du-Repos
Voir calendrier Chanson

À voir/écouter si vous aimez Bori, Boris Vian et Plume Latraverse