Montag : Mélodies du bonheur
Musique

Montag : Mélodies du bonheur

Montag renoue avec le public montréalais et s’apprête à défendre les titres de son troisième opus diaphane et ensoleillé.

Installé à Vancouver depuis deux ans, Antoine Bédard, alias Montag, est un homme heureux et il ne le cache pas. Lumineux et pétillant, Going Places, son troisième opus paru plus tôt cette année, témoigne de ce bonheur nouvellement acquis. Alors que son album précédent (Alone, Not Alone) reflétait le deuil d’une relation, le Montag version 3.0 évoque une période de transition dans la vie de Bédard. "Il s’est passé beaucoup de choses entre les deux albums: une rencontre amoureuse, un déménagement. J’avais l’impression de faire peau neuve. Une nouvelle vie commençait. Ce disque, c’est le reflet de mes expériences personnelles. Je voulais m’éloigner à tout prix de la musique intimiste et nostalgique. Pendant très longtemps, j’étais attiré par le négatif. Je me concentrais sur le côté noir des choses. Aujourd’hui, je découvre le bonheur et je profite du moment présent. Pour la première fois, je me suis laissé aller et je n’ai pas censuré mon côté pop. J’ai décidé d’assumer pleinement mes textes naïfs", raconte le volubile Bédard, attrapé au vol au Colorado, entre deux spectacles.

Prenant ses racines autant dans l’indie-pop délicate que dans l’électro ambiante, Going Places recèle des mélodies simples, mais terriblement efficaces qui nous restent collées en tête. Au confluent de l’acoustique et du digital, de l’électro-pop rêveuse et des swinging sixties, l’objet musical demeure fidèle à l’esthétique de Montag, avec une différence majeure: notre homme se décide maintenant à chanter. "Pendant des années, j’avais de la difficulté à entendre ma voix. Ce n’est que tout récemment que je me suis découvert un certain talent et ça a été toute une révélation. Je savais que je n’avais pas une voix particulièrement puissante, mais je désirais l’utiliser comme un instrument. Je commençais à voir les limites de la musique instrumentale et j’avais envie d’aller plus loin", explique le multi-instrumentiste de 29 ans.

Même s’il est parvenu à relever ce défi, son nouveau-né bénéficie de la participation d’une kyrielle de collaborateurs dont Owen Pallett (Final Fantasy), Amy Millan de Stars, Anthony Gonzales de M83 et même l’ineffable Ghislain Poirier. Un projet solo, vraiment? "Absolument! Tu sais, à la fin de l’enregistrement, j’étais au bout du rouleau. J’avais besoin d’un peu d’énergie, d’un solide coup de pied au derrière en fait. J’ai demandé de l’aide, car je n’avais aucun recul sur le travail accompli. Ce projet est, en quelque sorte, une recette improvisée. J’avais l’impression d’avoir tous les ingrédients, mais il me manquait certaines épices".

Le 2 septembre
À la Casa del Popolo
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