The Heights : À la hauteur d'une réputation
Musique

The Heights : À la hauteur d’une réputation

Le groupe The Heights est né dans une maison louée en bordure de Londres où Pearce Macintyre et Owain Ginsberg ont pu définir l’attitude de la formation. Une réputation qui s’est confirmée bien au-delà de ce lieu de haute création.

Depuis un an et demi, The Heights propagent leur rock incarné sur les scènes anglaises pour défendre leur premier album, intitulé Toys and Kings. La voix rappeuse du chanteur Owain Ginsberg s’impose avec les lignes mélodiques à la guitare de Pearce Macintyre, qui assure la majorité des compositions. Une structure rock comme seul un groupe britannique peut en assumer, avec néanmoins une dynamique qui se distingue de ce que l’on entend de coutume dans la britpop. La troupe est complétée par Geraint Owen (batterie) et Chris Carr, le bassiste avec qui le guitariste est en studio au moment de prendre le combiné. "Tu dois oublier Owain pour l’entrevue", mentionne-t-il à la blague. "Il fume trop et boit trop. À cette heure de la journée (19h là-bas), il n’a pas encore de voix." D’emblée, le guitariste se rappelle leur première visite au Québec l’hiver dernier. "Je pense qu’il devait faire – 40 ° dehors. C’était très froid et nous devions porter des chapeaux de poil. C’est dommage, car nous ne pouvions pas nous promener dans la rue pour montrer nos beaux vêtements à la mode pour épater les gens." L’ironie plane dans l’air.

Avec cette visite en sol canadien, le groupe en est à la dernière étape de la tournée soulignant la sortie de son premier album. "Ça fait tellement longtemps que nous faisons ces chansons, explique-t-il, je suis en train de devenir fou. Je crois qu’un an avant la sortie de l’album nous les avions déjà dans notre répertoire. Pour ce qui s’en vient, ce sera très différent. Comme je te le disais, nous sommes en train d’essayer de nouvelles pédales pour la basse. Elle sera sans aucun doute beaucoup plus lourde avec beaucoup plus de distorsion. Le jeu de Geraint sera beaucoup plus présent aussi. Mais, surtout, depuis quelque temps, je me suis mis à chanter, et les prochaines chansons seront réparties entre Owain et moi au chant. C’est très intéressant pour les harmonies et je me laisse inspirer par le matériel de David Bowie pour certaines structures." Un nouveau corpus de chansons qui devrait faire mentir certaines comparaisons (inévitables) soulignées dans certaines critiques. "Dans l’ensemble, on ne se fait pas trop d’histoires avec ça, indique-t-il. Quand ce sont les Strokes ou Led Zeppelin, ça va. Ce sont deux groupes que nous adorons tous. Par contre, je fais des cauchemars dès que j’entends le nom Stereophonics. C’est arrivé quelques fois que ce nom ridicule soit mentionné et j’en ai des maux de tête. C’est à ce moment-là que je fais de l’insomnie."

Le guitariste attend avec impatience cette période de composition avec laquelle il s’accorde sans difficulté. "C’est seul de mon côté que j’élabore mes idées, précise-t-il. Je crois que c’est le contexte idéal pour travailler. C’est la même chose pour les autres. En fait, tout réside dans la manière d’exposer ses idées par la suite au reste du groupe et de faire en sorte que ça fonctionne. Seul, je peux me permettre de construire le squelette d’une chanson et d’en travailler l’instrumentation."

Le 8 septembre à 18h
Sur la scène Tremblay
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