Bonde Do Rolê : Viva la vida loca
Le trio brésilien Bonde Do Rolê fait jaser depuis la parution d’une première galette ludique qui procure une nouvelle saveur au baile funk.
Véritable tornade, le trio Bonde Do Rolê ("la bande du snack-bar", en portugais) transcende les étiquettes. Sur son premier album complet paru plus tôt cet été (With Lasers), il prend plaisir à entremêler rythmes baile funk festifs avec des riffs de guitares aiguisés, un propos salace, une avalanche d’échantillonnages bizarres et une sensibilité pop. Tout au long de la conversation, des noms tels que les Venga Boys, 2Unlimited, Tone Loc et Bon Jovi reviennent sans cesse. Enfants de la génération MTV, les potes? "Tout à fait. Tout le monde a droit à ses plaisirs coupables, et nous ne faisons pas exception à la règle. On affectionne la mauvaise musique, mais la différence entre nous et d’autres groupes, c’est que nous n’avons aucunement peur de nous noyer dans une mer fromagée et d’être stupides à fond. Nous assumons totalement. Ayant grandi avec un goût marqué pour la pop grand public et les groupes métal à cheveux longs, on a tendance à vouloir retourner à nos racines", raconte la pétillante M.C. Marina Ribatski.
Instantanément séduit par l’aspect déjanté de leurs courts brûlots accrocheurs et punchés, le D.J. et producteur philadelphien Diplo prit le trio sous son aile et, sans la moindre hésitation, le signa sous son label Mad Decent en 2006. "Je vois Diplo comme un grand frère. C’est un gars vraiment cool et intègre qui aime énormément notre patelin et sa culture. Lorsque j’ai appris qu’il jouait nos chansons dans ses sets alors que personne n’avait entendu parler de nous, je suis restée sans voix. On lui doit beaucoup", avance la dame de 22 ans.
Bête de scène indomptable animée par le désir de ne jamais laisser indifférent, Ribatski est souvent recouverte d’ecchymoses lors des prestations du groupe et s’est même fracturé le bras lors du Pitchfork Music Festival l’an dernier. "J’ai découvert que le public est prêt à te suivre partout si tu demeures fidèle à tes convictions. On se prend beaucoup trop la tête, aujourd’hui, au niveau de la musique pop. Je considère qu’il est important de conserver un aspect drôle, sympathique et casse-cou. Dans ma tête, nous sommes comme des enfants de 11 ans qui prennent plaisir à répéter sans cesse la même blague salace pendant six mois! On s’inspire d’histoires cochonnes, on se laisse aller, mais on ne se prend pas un instant au sérieux".
Alors que le clan s’apprête à envahir les territoires américains et canadiens au cours des prochains mois, on décèle une certaine fatigue dissimulée dans la voix de la M.C., sur la route depuis février dernier. "Je ne peux pas te mentir, je suis crevée. Cette année, nous n’avons pas eu le temps de penser à rien d’autres qu’aux spectacles. J’aimerais passer à l’action avec le prochain disque, mais pour l’instant, c’est impossible. Nous avons eu deux jours pour nous reposer, mais ce n’est pas plus grave que ça. On aime ce qu’on fait et ce qu’on apporte aux gens est bénéfique. Pour nous, c’est viva la vida loca à l’année longue!" Ricky Martin, sors de ce corps…
Le 18 septembre
À la Sala Rossa
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À écouter si vous aimez /
M.I.A., CSS, Diplo