Hot Springs : Fougue en éruption
Les Hot Springs viennent de franchir l’étape du premier disque et entament la suite avec la fougue qui a contribué à nourrir leur réputation scénique.
Les Hot Springs ont pu souffler un peu après avoir terminé l’enregistrement de Volcano et passé à travers les interminables étapes de mixage. Giselle Claudia Webber savoure enfin le plaisir d’avoir l’objet en main, dont le visuel, composé de figurines confectionnées par Nadia Moss, les représente à l’intérieur d’un décor hivernal avec un volcan en arrière-plan. "Maintenant c’est vrai! s’exclame-t-elle. Voir le résultat final, c’est un soulagement. Je suis vraiment fière de la pochette. Nadia avait travaillé pour l’étiquette Constellation et Godspeed You! Black Emperor. C’est ce que nous voulions: quelque chose d’original, un bel objet!" Un bref moment de répit avant de se commettre en spectacle sur les scènes de Québec, Montréal et Toronto pour souligner la sortie de l’album en trois jours consécutifs.
Un rythme de tournée qui correspond à l’énergie contenue chez les membres du groupe (Rémi Nadeau-Aubin, guitare; Frédéric Sauvé, basse; Anne Gauthier, batterie) et qui ne demande qu’à exploser sur scène, tel que le sous-entend le titre. L’enregistrement de l’album fut par moments périlleux et la chanteuse savoure une période d’accalmie pour s’attarder aux arrangements scéniques, adaptant ainsi les pièces de l’album avec soin. "Pendant l’enregistrement, se rappelle-t-elle, je venais de me séparer et j’étais sans abri. Je dormais sur les divans de mes amis ou bien dans le studio, et même dans les parcs l’été. Nous pouvions avoir des sessions d’enregistrement qui duraient 13 heures solides. À travers tout ça, je pouvais finir une journée soûle morte… Je pense que ce climat a donné le ton à l’ensemble de l’enregistrement." Jonathan Trimble Cummings (Bionic) a joué un rôle clé dans la production de cet album, alliant les conseils à la pédagogie. "C’était la première fois que nous nous retrouvions dans un tel contexte: professionnel et avec un réalisateur. Pour moi, s’il proposait une idée, je me devais d’en trouver une autre et vice-versa. C’est comme se battre ou bien faire un match de ping-pong, mais c’est très créatif. Il a été là du début à la fin et même plus. C’est quelqu’un qui s’implique beaucoup dans ce qu’il fait. Lorsqu’il te parle de l’une de tes chansons, c’est de SA chanson qu’il te parle."
De la pièce Headcrush, qui ouvre l’album, à Fantôme Dinosaure et Annimystique, sombres et mystérieuses, Fog and the Horn et Tiny Island soulignent la personnalité poétique de l’auteure, ancrée dans les symboles oniriques. "C’est un souvenir d’enfance, indique-t-elle. Mon grand-père construisait des bateaux à voiles et il y avait ce bateau-maison dans lequel nous allions passer nos étés sur la côte Ouest dans le Pacifique. L’océan, c’est un soul mate, si tu veux. Au lieu de m’attarder sur les gens, de parler d’eux ou de relations amoureuses, souvent je me concentre sur certains lieux et ce qu’ils signifient pour moi. C’est peut-être un peu hippie comme attitude, mais c’est spirituel aussi."
Le 27 septembre à 20h
Au Velvet
À écouter si vous aimez
The Sugarcubes, Hot Hot Heat, The Pixies