Holly Cole : Cool Miss Cole
Musique

Holly Cole : Cool Miss Cole

Holly Cole vient nous faire son numéro de charme au Centennial armée de son meilleur album.

Certains la jugeaient froide et inexpressive. D’autres, heureusement, admiraient son remarquable charisme. Chez elle, cette sensualité torride que cache une fausse placidité est souvent ponctuée d’un humour polisson avec des épisodes quelque peu excentriques. Mais une chose est sûre, son septième disque studio, une oeuvre éponyme et racée, place Holly Cole à un autre niveau de maturité. Depuis la mi-mars, les meilleures ventes dans tout le pays se font d’ailleurs… au Québec.

"J’adore littéralement la culture québécoise. Les gens sont francs et ils aiment l’art. Ils sont un peu grognons mais passionnés, avec du tempérament et une belle estime de soi. Ils ne sont pas ennuyeux comme en Ontario. Moi, je réside à Toronto mais je suis une fille d’Halifax. Dans les Maritimes et au Québec, on a un bien meilleur sens de l’humour."

LE CONTEXTE IDEAL

Enregistré à New York avec un nonnette tout en nuances, son dernier album rassemble des chansons de maîtres tels que Porter, Berlin, Legrand, Gershwin… et une inconnue, Larger Than Life, signée d’une Torontoise nommée Cole. "On m’a toujours demandé pourquoi je n’enregistrais pas mes propres chansons. En fait, je n’écris pas tout le temps mais j’en ai quand même terminé une bonne quantité. Sauf que je ne suis jamais vraiment contente du résultat. En plus, si tu vas mettre ta propre création sur le disque à côté de celles de Mancini, Jobim, Harlen et Porter, elle a besoin d’être bonne! C’est Greg qui m’a convaincue de terminer celle-ci pour l’album." Voilà comment on se jette à l’eau! La chanson en question évoque son chum Dylan Hemming, qui a enregistré le disque et qui maintient une ambiance musicale autour de l’artiste, comme dans la maison où elle a grandi. Car à Halifax, chez les Cole, tout le monde joue du piano. Grand-père accordéoniste country, papa et maman concertistes classiques, grand frère jazzman, compositeur d’opérettes. La totale!

"La raison pour laquelle je vis avec Dylan depuis six ans, c’est parce qu’il sort du lit avant moi et qu’il commence à jouer du piano. Quand je me réveille, je sais que je suis chez moi." Une grande romantique, cette Holly sensuelle dont on contemple les longues jambes sur cette pochette noir et blanc très rétro à la Marlène Dietrich… "Dietrich? Il faut m’arrêter quand je parle d’elle! C’était une femme fascinante qui savait mieux que quiconque se placer dans la lumière. Elle chantait comme un pied mais habitait ses rôles de manière exceptionnelle. J’aime ces divas dramatiques et ce style complètement rétro. J’aurais voulu jouer dans Casablanca, laisser Humphrey Bogart sous la pluie, seul et désolé sur la piste, et prendre cet avion dans la nuit. Ce serait le comble de mon power trip!"

Le 30 septembre à 20 h
Au Théâtre Centennial
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