Depuis la sortie de Close to Paradise l’année dernière, les opportunités s’additionnent pour le quatuor de Montréal et les tournées européennes s’accumulent. Un rythme qui s’accélère et qui amène Patrick Watson, le leader du groupe à multiplier les collaborations. Mais la troupe reste soudée et la complicité est omniprésente. "J’ai failli choisir The Patrick Watson’s Dramatic Society comme nom de groupe, rigole-t-il. Peut-être pour le prochain disque?" Une formule ironique, tout indiquée pour taire un questionnement qui persiste dans certains médias. "C’est un groupe parce que le son de Patrick est fusionné avec le nôtre, indique Robbie Kuster. Sans Pat, ce groupe n’existerait pas. Et sans nous, ce serait tout simplement un projet solo. Il y a eu beaucoup de confusion au départ avec les médias, qui se sont cassé la tête là-dessus. C’est si simple."
C’est en 2004 que tout s’est mis en place pour la troupe de musiciens, grâce à un concours de circonstances qui les a amenés à New York avec une bourse du Cirque du Soleil en poche. "On était dans un loft qui appartenait à des artistes polonais, se rappelle le pianiste-chanteur. Pendant un mois, on était ensemble à travailler environ six heures par jour et… getting crazy le reste du temps!" Une situation qui a permis d’asseoir les fondations d’un album qui a fait l’unanimité lors de sa parution. "On n’est pas un groupe qui pratique de manière intense, explique Mishka Stein. On peut se rencontrer une fois par mois, maximum. Avoir un loft dans une ville comme New York, c’était une circonstance parfaite pour travailler de manière continue. Il y a beaucoup de choses qui se sont précisées pour Close to Paradise. On allait voir beaucoup de shows, surtout du jazz, et ça nous a inspirés pour la suite. Des chansons comme Sleeping Beauty et Mr. Tom [en hommage à un artiste de Chicago qui a partagé le loft pendant un certain temps et avec qui ils se sont liés d’amitié] ont été écrites là-bas."
La touche sonore d’un album comme Close to Paradise se distingue aussi par son écriture, vaporeuse et presque spirituelle. Une facture singulière beaucoup moins complexe pour le chanteur mais non exempte de labeur. "L’écriture, c’est plus difficile pour moi. Je suis beaucoup plus à l’aise avec la composition, constate-t-il. Ça prend plus de temps. J’aimerais toujours avoir le mot juste et il faut que je trouve le moyen de m’y consacrer entièrement. Souvent, les idées me viennent des films que je regarde. Je ne vois pas l’écriture comme un exercice introspectif. Je n’ai jamais choisi un sujet en particulier et… OK! let’s say something about that! Je m’assois au piano pour que les gens soient avec moi, témoins de leurs propres pensées."
Le 4 octobre à 19h
À la salle Philippe-Filion (formule cabaret)
Le 13 octobre à 20
Au Théâtre du Cégep de Trois-Rivières
À voir si vous aimez
Cinematic Orchestra, Surface of Atlantic