Marie-Charline Foccroulle : La bonne note
Musique

Marie-Charline Foccroulle : La bonne note

La pianiste Marie-Charline Foccroulle revient chez elle le temps d’un concert où elle posera les doigts sur un répertoire méticuleusement choisi.

La Gatinoise Marie-Charline Foccroulle était âgée de 21 ans lorsqu’elle s’envola vers l’Allemagne pour parfaire sa carrière de pianiste à la prestigieuse Hochschule für Musik de Cologne. Diplômée depuis 2002, elle y mène une brillante carrière, se produisant dans différents événements et pays du monde tout en bénéficiant encore des conseils de quelques maîtres du métier. À ce titre, Marie-Charline retrace les enseignants l’ayant profondément marquée. Il y a d’abord eu Marlene Finn au Conservatoire de musique de Hull, où tout s’amorça… Elle cite ensuite les pianistes français Jean-Philippe Collard et Pascal Rogé, ainsi que son maître actuel, l’Irlandais John O’Conor de la Royal Irish Academy of Music de Dublin. "Mon neveu me disait: "Comment se fait-il que tu continues de suivre des cours? Tu n’as plus besoin d’apprendre!" Je lui ai répondu que l’apprentissage continuait toujours. Je n’ai plus besoin d’un professeur de manière assidue; c’est moi qui choisis mes oeuvres, qui les travaille. Alors, j’essaie de trouver le juste milieu: je ne veux pas trop voir John, mais je ne veux pas le voir trop peu non plus", relate-t-elle.

Marie-Charline a aussi ajouté l’enseignement à son importante feuille de route. Elle qui parle maintenant couramment l’allemand enseigne dans son école de Cologne et vient aussi de prendre une classe en Belgique. La musicienne se garde toutefois le temps nécessaire pour poursuivre sa carrière de soliste, qu’elle met au premier plan.

En constante quête de perfectionnement, la pianiste concède qu’elle a modifié son approche quant aux nouvelles compositions à décrypter: "Avant, je m’assoyais tout de suite au piano et je déchiffrais le plus vite possible. Maintenant, je fais beaucoup de travail en dehors de l’instrument, pour avoir une dimension autre, pour imaginer en début de travail ce que je veux atteindre sur le plan sonore. Cela me permet d’avoir une analyse plus globale des oeuvres."

Pour renouer avec sa région natale, Marie-Charline a préparé un programme à son image: "Comme j’arrive d’Italie où un festival lui était consacré, je voulais absolument jouer du Beethoven: j’interpréterai deux de ses sonates. Je fais aussi deux pièces très connues de Schubert; en raison de leur popularité, on peut parfois passer à côté de leur beauté, alors j’ai un défi à relever. Il y aura aussi un prélude de Rachmaninov que je veux jouer depuis longtemps. Enfin, je termine sur une note plus rythmique avec deux danses de Bartók." Le ton est donné.

Le 5 octobre à 20h
À la salle Odyssée
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