The National Parcs : Gars de bois
Musique

The National Parcs : Gars de bois

The National Parcs transporte l’auditeur en pleine nature et propose un métissage sonore exotique aux accents tribaux.

Environnementaliste sonore, Vincent Letellier, mieux connu sous le pseudonyme de Freeworm, ne fait plus cavalier seul. Celui qui nous a habitués à une électro lisse et organique est aujourd’hui épaulé par l’artiste visuel Ian Cameron et le rappeur et auteur Chimwemwe Miller (collaborateurs de la première heure dans l’aventure Freeworm), sous le nom de National Parcs. Après deux ans de fignolage, le trio nous balance Timbervision, double album (CD-DVD) ambitieux et hautement percussif alliant le son et l’image. "On a assisté à divers festivals audiovisuels tels qu’Elektra et ce désir d’élaborer un disque hybride est apparu. Pour nous, c’était une façon de redéfinir ce qu’est un album, et ce, de manière totalement do it yourself", avance Letellier. Son collègue vidéaste renchérit: "On ne connaît pas d’artiste qui ait produit un disque pop avec des sources audio et visuelles entièrement originales. À vrai dire, cette idée d’aller jusqu’au bout de cette esthétique nous trottait dans la tête depuis longtemps."

Originellement intitulé Pollinate, l’opus se situe au confluent de l’électronique, du hip-hop, du funk et du blues. Parsemé d’échantillonnages de sons de la nature et enregistré en partie dans les bois, Timbervision intègre les sons trouvés à l’exploration de la pop. "Avec le dernier album de Freeworm (Solar Power), je n’avais plus le goût de me répéter, alors je suis parti à la recherche de sons. C’était un album exploratoire où j’ai tout essayé. Certains éléments de Timbervision remontent à la source de ce disque, mais cette fois, on a distillé nos influences et conservé ce que l’on préférait", explique Letellier, animé.

Ayant réalisé un extrait vidéo pour chaque titre de ce nouveau-né, Cameron considère que cette cueillette de sons et d’images en plein air fut enrichissante pour les trois amis. "Je désirais incorporer ce que j’avais appris lors de mes années de V.J. et pousser la note encore plus loin. C’est en tentant des choses et en se trompant qu’on avance et qu’on apprend vraiment. On a tous grandi avec ce projet, élaboré en secret, car on voulait se donner le temps de tenter des choses", soutient l’ancien V.J. résident à l’Aria.

Aventure multimédia élaborée, The National Parcs mise sur des rythmiques syncopées, de solides refrains, des images léchées, mais surtout une collaboration très étroite entre les trois membres. Chimwemwe raconte: "Parfois, c’était difficile de délimiter les rôles de chacun. On se permettait de se retrouver derrière la caméra et Ian s’est même transformé en percussionniste. On a pris le temps de raffiner nos idées, de discuter ensemble. Il fallait être d’accord sur une direction, sinon on abandonnait l’idée." À l’heure où le monde entier prend un virage vert, The National Parcs ne fait pas que recycler des sons, il fait bouger intelligemment.

Le 4 octobre à 20h
Au Cercle
Dans le cadre d’ Antenne-A
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Freeworm, Coldcut, Matthew Herbert