Urbain Desbois : Gravité apaisante
Quatre ans après son album Entomologie, Urbain Desbois revient en force sous le signe du changement.
Après avoir produit trois albums sous l’étiquette très convoitée de La Tribu, qui compte parmi ses artistes des noms comme Robert Charlebois et les Cowboys Fringants, voilà que le chanteur Urbain Desbois a pris la décision de déménager. C’est avec sérénité qu’il nous explique pourquoi: "Ce qui est arrivé avec La Tribu, c’est que mon contrat était fini avec eux et on a décidé chacun de notre bord de ne pas le renouveler. D’un commun accord, on s’est comme rendu compte qu’on n’avait pas nécessairement les affinités pour aller plus loin. On a donc divorcé à l’amiable. On s’est serré la main. Disons que la compatibilité n’était plus là, mais c’était pas une crise. Un peu comme un vieux couple qui dit que bof, ça ne marche plus."
Desbois songeait alors à autoproduire son prochain album quand Jean-François Lemieux, musicien et producteur réputé, l’a dirigé vers Michel Bélanger, grand manitou de l’étiquette Audiogram. La collaboration entre Lemieux et Desbois a donc donné l’album La gravité me pèse, qu’on pourrait qualifier de success story en devenir. Le chanteur semble en être très amusé: "Le premier single a beaucoup beaucoup beaucoup joué à Radio-Canada, donc on a été en première position de leur palmarès musical pendant quelques semaines. En avant de Céline Dion même. Même que maintenant je pourrai dire que j’ai déjà été en première position devant Céline Dion, et depuis qu’elle m’a dépassé, je peux dire que j’ai déjà été dépassé par Céline Dion…"
Comme Urbain Desbois voulait rendre justice à sa dernière oeuvre sur scène, il a su s’entourer de deux valeurs sûres. Le premier est le batteur Ugo Di Vito, et le second Benoît Rocheleau, membre de Plywood 3/4. Desbois nous éclaire à propos du rôle qu’occupera ce dernier: "Il fait le keyboard, il joue du Fender Rhodes mais en plus, il fait de la basse avec sa main gauche sur un autre clavier. Ça fait comme les Doors finalement. Il manque juste les pantalons de cuir. J’en ai déjà essayé une fois mais ils ne m’allaient pas pantoute."
Bien que La gravité me pèse soit truffé de nombreux arrangements, l’auteur-compositeur-interprète a préféré jouer en trio pour une raison précise: "J’ai bin du plaisir quand il y a moins de bruit sur le stage. Plus qu’il y a de monde, plus qu’il y a du bruit et plus qu’il faut que tu chantes. J’aime ça chanter mais ça ne vient pas naturellement. Il faut que je me force, il faut vraiment que je sois dedans. J’ai trouvé qu’avec un band où il y a moins de sources sonores, j’ai plus ma place."
On peut donc dire qu’à l’instar du titre de son dernier opus, Desbois reste très terre à terre: "Ça commence tranquillement mais c’est un peu le fond d’Urbain Desbois. Ça n’a jamais été une affaire énorme mais ça se construit. Quand les critiques sont bonnes, le mot se passe. C’est pas comme un hit d’une semaine."
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