Daniel Bélanger : Parcours sans échec
Daniel Bélanger présente jusqu’à samedi son nouveau spectacle au Métropolis. Retour sur le concert d’hier.
"Poursuivons en musique, vous voulez?" a lancé Daniel Bélanger hier au cours de son nouveau concert, présenté jusqu’à samedi au Métropolis. Toujours moqueur, quoique peu bavard, le musicien y a interprété plus d’une vingtaine de pièces, dont dix tirées de son nouvel album, L’Échec du matériel, lancé en avril dernier.
Lors d’une première partie plus atmosphérique ouverte avec l’instrumentale Amusements, Bélanger et ses musiciens (Alain Quirion à la batterie, Dan Thouin aux claviers, Gilles Brisebois à la basse et Olivier Langevin à la guitare) ont brisé la glace comme on entame des préliminaires: en faisant étalage de leurs capacités et de leur savoir-faire. Capable de chuchotements intimistes, d’envolées haut perchées et de puissantes mélodies rassembleuses, Bélanger a rappelé pourquoi il figure parmi l’élite de la chanson québécoise. Dans un décor constitué d’antennes de télévision et d’un panneau lumineux semblable à celui de la nouvelle Vitrine du Quartier des spectacles, il a pigé dans ses plus belles chansons folk-pop dont Te quitter, Dis tout sans rien dire et Fous n’importe où. Un plongeon en douceur dans l’univers du compositeur relevé par le jeu d’orgue de Dan Thouin. Cette première moitié de concert sans excès s’est terminée avec Le Parapluie, où Mara Tremblay a été invitée à jouer de la batterie pendant qu’Alain Quirion martelait le vibraphone.
Débutant avec Spoutnik, Rêver mieux et En mon bonheur, la deuxième partie s’annonçait tout aussi atmosphérique, mais Daniel a créé une cassure avec La Fin de l’homme, sublime et rare chanson sur la condition humaine du 21e siècle. Seul avec sa guitare acoustique, il a frappé le coeur du Métropolis où l’on pouvait, à ce moment précis, entendre les mouches voler. Une fois cette poignante intimité terminée, Bélanger a retrouvé l’aplomb rock qu’il avait lors de la tournée de Quatre saisons dans le désordre. Profitant de la fougue d’Olivier Langevin (appelé à la dernière minute pour remplacer le guitariste Joe Grass qui s’est blessé la fin de semaine dernière), Daniel a joué les Fermeture définitive et Sports & loisirs qui dynamisent son dernier opus. Sortez-moi de moi et Je suis mort ont suivi, avant qu’il n’offre Cruel, L’Échec du matériel et Opium en rappel.
Lisez le blogue de Daniel Bélanger