Quatre souffles : Souffle de vie
Avec Quatre souffles, la compagnie de théâtre musical FollieShow offre un divertissement délicieux et sans prétention.
Quatre jeunes filles vêtues de jaquettes d’hôpital se partagent la scène. Pendant qu’une se balance maladroitement sur son siège, une autre fixe le vide. Oui, nous sommes bien dans un hôpital psychiatrique! Pas besoin de décors et d’effets spéciaux à couper le souffle pour créer un hommage digne de ce nom à la comédie musicale. Avec Quatre souffles, c’est précisément ce que prouvent les membres de la compagnie FollieShow et leur metteur en scène, Carl Poliquin.
Au cours de la soirée, nous rencontrons Argentina (Claudine Jolicoeur), l’idole déchue; Lili (Ève Lafantaisie), la schizophrène blafarde; Joie (Tania Langlois), la femme-enfant aux pantoufles angora; Rose (Sharon James), la figure dirigeante; ainsi que Lyla (Mélissa Lussier), l’infirmière de garde, celle que les quatre folles sympathiques décident de séquestrer pour rigoler un peu. Débute alors un spectacle aussi délirant que divertissant, une soirée que les cinq comédiennes-chanteuses, formées en jeu ou en théâtre musical au collège Lionel-Groulx, mènent d’une main de maître. Plusieurs succès du répertoire international de la comédie musicale s’enchaînent, pour la plupart en français. On passe de Notre-Dame de Paris à Evita, puis de West Side Story à The Lion King! Dans la deuxième partie, les quatre disjonctées nous livrent leurs blessures amoureuses et leurs rêves déçus, enfilant les airs de Starmania, Miss Saïgon ou Les Misérables.
À l’aide d’une quarantaine de chansons qui défilent avec une surprenante fluidité, Carl Poliquin a su faire jaillir cinq personnalités bien distinctes. Ses chorégraphies, simples mais ingénieuses, sont réglées au quart de tour. On arrive sans difficulté à suivre une histoire et à discerner les personnages, grâce seulement aux expressions faciales et corporelles des interprètes dont les voix et le jeu sonnent magnifiquement juste. Sur scène, elles brillent toutes autant l’une que l’autre. En arrière-scène, Guillaume Rochon, Nicolas Jarret, Bruno et Daniel Moranville battent la mesure sans relâche. Bref, un amalgame de danse, de chant, de musique et de théâtre qui séduit par son unité et sa fraîcheur.
Jusqu’au 14 octobre
Au Centre Calixa-Lavallée
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