Queens of the Stone Age : Retour aux sources
Queens of the Stone Age s’offre un retour aux sources par l’entremise de son cinquième album, histoire de redéfinir ses priorités et son style musical.
Pour le guitariste-claviériste Troy Van Leeuwen, tous les groupes devraient expérimenter davantage lorsqu’ils composent un nouvel album: "Parce que c’est la seule manière de se redéfinir en tant qu’artiste. Il faut parfois briser ses propres règles pour faire de nouvelles découvertes. Era Vulgaris soulève des opinions parfois très divergentes de la part des critiques ou des fans. Certains disent que c’est un album facile à digérer, et d’autres préfèrent Lullabies to Paralyze. À mes yeux, ça veut dire qu’on a bien fait notre travail et que c’était une bonne idée de mettre la barre plus haute", souligne le musicien.
Redéfinir ses règles de travail, pour QOTSA, ça voulait aussi dire laisser plus de place à l’improvisation sur Era Vulgaris. Pour la première fois depuis la création de la formation il y a un peu plus de dix ans, le chanteur-guitariste Josh Homme, le batteur Joey Castillo et Troy ont attendu d’être en studio pour écrire de nouvelles pièces: "Avant d’être en mesure d’écrire du matériel potable, on a dû se réhabituer à l’énergie du studio. On s’est aussi cassé la figure sur quelques idées de chansons médiocres avant de trouver notre rythme de croisière", explique Troy. D’habitude, QOTSA profite des balances de son avant les spectacles pour composer du nouveau matériel, mais lors des dernières tournées, avec Nine Inch Nails et en tête d’affiche, les gars avaient décidé de n’en rien faire: "Comme on n’est pas censé se répéter d’un album à l’autre, on s’est dit qu’il valait mieux essayer une nouvelle approche, et c’est ce que ça a donné", dit Troy.
Pour le guitariste-claviériste, il s’agissait de l’écriture de son second disque en tant que musicien à temps plein de QOTSA et il estime que la complicité entre lui, Josh et Joey n’avait jamais été aussi bonne: "Ça fait maintenant cinq ans que je fais partie du groupe et ça transparaît dans la musique. D’un point de vue technique, on est plus tight, car on n’est plus seulement des musiciens qui jouent de la musique ensemble, on est des camarades qui s’encouragent les uns les autres à repousser leurs limites respectives", estime-t-il.
QOTSA n’aime pas faire de surplace; c’est en grande partie pour cette raison qu’au-delà de son noyau de musiciens composé de Troy, Josh et Joey, le groupe est toujours à la recherche de nouveaux collaborateurs (par exemple, Julian Casablancas des Stokes chante sur la pièce Sick, Sick, Sick) et se fait un honneur de ne jamais reproduire sur scène ses albums tels quels: "La musique est comme un organisme vivant qui change toujours un peu. Avec QOTSA, il faut toujours s’attendre à de l’imprévu et encore plus spécialement durant cette tournée parce qu’on est accompagnés par de nouveaux musiciens (le bassiste Michael Shuman et le claviériste Dean Fertita) et on change notre liste de chansons tous les soirs. On n’a pas encore joué No One Knows, notre plus grand succès, depuis le début de la tournée, et personne ne s’en est plaint."
Le 16 octobre
Au Métropolis avec Black Angels et Biffy Clyro
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