Creature : Insomnie pour le funk
Musique

Creature : Insomnie pour le funk

Après une courte absence, Creature est de retour sur scène. Une seule et unique mission: imposer son rythme, faire danser et prêcher le funk.

Le moment est proche, les dernières étapes de postproduction sont en train de se conclure et la sortie de leur premier disque semble être une formalité. On pourrait penser que les membres du groupe Creature jubilent à cette idée, peut-être pas… "On a décidé de tout recommencer depuis le début!" réplique Kim Ho, le guitariste de la formation, avec le rire complice de la claviériste Lisa Iwanyeki en écho, tous deux joints par conférence téléphonique. "Absolument tout! Non, ce n’est pas vrai, continue-t-il. Après tout ce temps, ça y est. Ça sonne bien, on est vraiment contents. Le mix est fait et on attend le mastering. La sortie est imminente! Dans quelques semaines, nous aurons l’album entre nos mains."

Une très bonne nouvelle pour le quatuor coloré, complété par Anastasia Culurides (basse) et Sid Zanforlin (batterie). Après s’être bâti une réputation enviable de bêtes de scène depuis deux ans et demi, les musiciens arrivent maintenant au terme de cette étape ultime. "C’est vraiment génial d’être rendus là, constate Kim Ho. Au départ, il n’y avait absolument rien de prévu et de planifié pour le groupe. On avait énormément de plaisir à jouer ensemble sur scène, on a pris notre temps, notre son a évolué. Maintenant, il y a un sentiment de sécurité entre nous. C’est important pour l’ambiance et le feeling!"

La dynamique de l’entrevue amorce un crescendo et nos deux comparses sont volubiles à l’idée de retourner sur scène après une année entière passée en studio. La formation s’est assurée par la même occasion de préserver cette énergie caractéristique sur la platine, un exercice qui portera un titre révélateur: No Sleep at All. "C’était un tout petit studio à Montréal qui appartient à des amis. Claus Frostell (le réalisateur) était dans le même mood que nous et il a pu apporter une expérience incroyable dans le processus. C’est vraiment un expert." Quelques stratégies d’usage se sont élaborées par la force des choses, question d’assumer cette étiquette dance floor-glamour qu’ils revendiquent. "Il n’était pas question de s’emmerder, assure Lisa. On se motivait constamment pour garder l’énergie au plafond. Pendant les séances d’enregistrement, les autres se mettaient en face de moi et dansaient. Je pense que c’est important de ne pas oublier cette dimension en studio et de créer une atmosphère."

Après deux EP réalisés coup sur coup – deux démos au dire du guitariste, en guise de preview pour les fans qui, à sa grande surprise, appréciaient le concept scénique -, l’album s’inscrit en droite ligne dans un son qui fait la synthèse des années 80 jusqu’à aujourd’hui. Mais Kim Ho accorde surtout son attention à l’interprétation qui, elle, demeure actuelle. "Beaucoup de gens nous ramènent les B-52’s et Culture Club aussi… Peut-être pour le look? Je ne dirais pas que nous sommes fixés dans les années 80. Le punk et le hip-hop, c’est très présent dans notre son, et bien sûr le funk! Le Fffunk! Avec ce "F" qui veut dire beaucoup de choses et qui est très dangereux."

Le 20 octobre à 22h
Au Cercle
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