Véronique Lacroix et l'Ensemble contemporain de Montréal : Métal hurlant
Musique

Véronique Lacroix et l’Ensemble contemporain de Montréal : Métal hurlant

Véronique Lacroix et l’Ensemble contemporain de Montréal (ECM) ouvrent leur saison avec un concert de musiques mixtes pour flûtes et haut-parleurs. Grand vent!

Après avoir célébré la saison dernière son 20e anniversaire, l’ECM nous propose cette fois-ci une Bouffée d’airs, et c’est en invitant l’octuor de flûtes Alizé que la directrice artistique de l’ensemble, Véronique Lacroix, a choisi d’ouvrir cette nouvelle saison. Depuis 1999, ce sera la septième fois que l’ECM et Alizé partagent l’affiche, une collaboration qui aura permis la création de pas moins de 27 nouvelles oeuvres de jeunes compositeurs et compositrices d’ici, dont quatre dans ce concert à venir.

L’ECM s’est donné pour mission de participer au développement du talent des jeunes interprètes et compositeurs; il jouait déjà Radford en 1995 et Dufort en 2002, par exemple. Du côté des interprètes, il contribue à multiplier le nombre de musiciens aguerris aux techniques toujours changeantes de la musique contemporaine. On aura d’ailleurs une idée de ce que peut proposer la jeune génération d’interprètes lors du deuxième concert de la saison de l’Ensemble, placé dans la série "ECM Début" (en décembre), alors que le jeune percussionniste Olivier Maranda se frottera à des oeuvres de Stockhausen, Xenakis et Vivier. "Plusieurs interprètes qui sont aujourd’hui au NEM ou à l’Orchestre Métropolitain sont d’abord passés durant quelques années par l’ECM, explique Véronique Lacroix. Et puis on assiste ces derniers temps à une explosion de petits ensembles de musique contemporaine, et c’est très rafraîchissant!"

Ce qui nous ramène au titre Bouffée d’airs qui coiffe la saison de l’ECM et qui est aussi relié de près à sa mission: "Pour nous, la création, c’est l’équivalent du souffle de vie; les deux sont indissociables. Le souffle, l’air, le vent, c’est aussi l’idée du voyage et du cheminement, que nous aborderons lors de notre dernier concert cette saison à travers une oeuvre de Paul Gauguin." À noter qu’un concours permettra à deux personnes d’aller admirer ce Gauguin (D’où venons-nous? Que sommes-nous? Où allons-nous?) au Museum of Fine Arts de Boston (voir ecm.qc.ca).

Si Véronique Lacroix aime bien mélanger les arts (l’ECM se mêlera à un spectacle de danse en janvier et accompagnera des projections cinématographiques en mars), cette fois-ci, elle nous propose des musiques mixtes: "La flûte est de loin le plus métallique des instruments de la section des bois, c’est clair, et les huit flûtes seront ici conjuguées à huit haut-parleurs qui diffuseront les traitements électroniques opérés par les compositeurs. Il y a aussi une oeuvre, Près, la seule qui ne soit pas en création, qui est pour violoncelle et électronique; celle-là, de la Finlandaise Kaija Saariaho, sera interprétée par la violoncelliste de l’ensemble, Chloé Dominguez." Les autres oeuvres sont de Louis Dufort (Plastide), Wolf Edwards (Ventus), Laurie Radford (Flocking) et de Simon Bertrand et Laurent Aglat, qui se sont séparé l’écriture des parties instrumentale et électroacoustique de leur pièce Babel. Après 20 ans, l’ECM a visiblement toujours le vent dans les voiles!

Le 27 octobre, à 20h
À la Salle Pierre-Mercure
Rés.: 514 524-0173
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