Dumas : Des chansons et du chocolat

Voir: Quelles sont vos obsessions du moment?Dumas: "Finir la chanson que je suis en train d’écrire. Je suis dans mon studio, je viens d’arrêter pour répondre au téléphone. Je travaille sur une chanson et je n’arrive pas à trouver le couplet, c’est ça mon obsession du moment!"

Qu’est-ce qui vous distingue des autres?

"Je dirais mon habileté à faire des fausses notes pendant mes solos de guitare. C’est comme un classique (rires). Mes musiciens vont rire en lisant ça. C’est vrai! J’accroche toujours des fausses notes! C’est comme malhabile, mais c’est une marque de commerce."

Pourquoi vivez-vous là où vous vivez?

"D’une façon générale, je pense que Montréal est une ville extraordinaire et à plus petite échelle, je vis dans mon appartement parce que je n’en ai pas encore trouvé un autre; je m’en cherche un. Je manque d’espace, je vis dans un petit appartement. En même temps, je l’aime. Ça fait presque sept ans que j’y habite."

Nommez trois artistes que vous n’aimez pas.

"J’ai beaucoup de difficulté avec Dumas, en fait. Je ne l’aime pas toujours, j’ai une ambivalence avec lui." Après une longue hésitation pour trouver deux autres personnes: "Je l’esquive celle-là. J’aime pas ça être dans le négatif. C’est pas bon pour le karma! (rires)"

Nommez trois artistes que vous aimez.

"Je dirais Jérôme Minière. J’aime beaucoup Jeff Tweedy, le chanteur de Wilco. Présentement, c’est ce que j’écoute en musique. Sinon, j’aime Louis-Philippe Eno, qui fait des vidéoclips et qui travaille à ses films présentement. J’apprécie le travail de ce réalisateur. Je l’aime bien comme personne aussi. Il a fait tous mes derniers clips."

Qu’êtes-vous incapable de vous refuser?

"Du chocolat. C’est plate comme réponse, mais c’est vrai. Du chocolat noir."

Que dirait votre épitaphe?

"Ci-gît un Victoriavillois qui a tenté d’écrire des chansons (rires). Ça finirait là, je sais pas. (Et qui aimait le chocolat?) Qui aimait le chocolat, oui, c’est ça."

Qu’est-ce qui vous fait encore peur?

"J’ai souvent peur de manquer de temps, de ne pas réaliser les projets que j’ai dans la tête avant qu’on écrive mon épitaphe."

Où étiez-vous il y a 10 ans ?

"J’avais 18 ans. On est vendredi aujourd’hui. Je travaillais comme pompiste. Alors il y a 10 ans exactement, je demandais à un client: "Est-ce qu’on fait le plein dans le super ou l’ordinaire?" Puis c’était assez ordinaire!"

Qu’aimeriez-vous recevoir à votre anniversaire?

"Des vinyles, c’est toujours ça. J’aime beaucoup cet objet. J’aime évidemment écouter de la musique, mais l’objet me passionne. De plus en plus, j’achète mes disques en vinyle. Écouter un disque en vinyle, pour moi, c’est comme mon moment de repos. Être sur mon divan et écouter des vinyles, c’est vraiment ce que je préfère après faire des spectacles, disons."

Même pour un million, je ne…

"Je ne chanterais pas une chanson que je ne veux pas chanter. Il ne faut pas mélanger l’art et l’argent. Même pour un million. Je ne mélange pas le bonheur matériel avec le bien-être artistique. Puisque après, tu vis mal avec ça."

Qu’aimeriez-vous oser faire?

"J’aimerais peut-être retourner à l’université, mais je ne fais pas le move. Je manque de temps, mais j’aimerais ça. J’irais peut-être en littérature. Je n’ose pas le faire encore. Ça fait quelques années que j’y pense et chaque fois je me dis: "Ah, je vais m’inscrire à la prochaine session!" Finalement, j’ose pas. J’avais fait mon cégep en arts et lettres, j’ai des amis qui ont continué. C’est super nourrissant, ça dirige tes lectures."

Que pensez-vous des journalistes?

"Parfois pertinents, parfois divertissants. Même quand je trouve qu’ils font un mauvais travail, souvent c’est divertissant de lire leur façon de voir les choses. Et ce, dans toutes les sphères. Je lis surtout ceux qui écrivent en musique parce que je lis beaucoup de revues musicales."

Le 8 novembre à 20h
À la salle Jean-Despréz
Voir calendrier Rock/Pop

Le 7 février à 20h
À la salle Odyssée