Pépé et sa guitare : Pépé au volant
Avec trois albums à son actif, Pépé et sa guitare fait désormais partie du paysage musical québécois.
On peut dire que malgré ses textes souvent très caustiques, Pépé est un gars très consciencieux. Joint au volant de son automobile, il prend le soin de se garer aux abords de la route afin de mener l’entrevue en toute sécurité. Après avoir commenté l’étrange son de klaxon dont il vient d’être la victime, le chanteur nous fait part de ses impressions quant à ses deux nominations au Gala de l’ADISQ: "Je ne suis pas là pour gagner des trophées, je suis là pour gagner des coeurs. De toute façon, je veux pas avoir l’air d’un pessimiste mais c’est pas comme si j’espérais gagner. Ça marche un peu avec le passage dans les grosses radios et moi, je passe pas dans les grosses radios. Mais moi, je trouve que ça va à un rythme qui me convient. Le monde qui viennent à mes shows, j’ai du fun pis je les aime."
Il faut savoir que le public de Pépé a beaucoup changé depuis ses débuts. "Je jouais dans les bars pis j’étais pas trop connu. Le gars du bar ne voulait pas juste compter sur le nom de Pépé pour attirer du monde, donc il mettait "chansonnier" à côté de mon nom et là, il y avait plein de monde qui venait pour me demander de jouer des vieux succès québécois", nous raconte-t-il au sujet de sa chanson Toué tu l’as. Nullement découragé par ce quiproquo, Pépé aura fait preuve d’une persévérance qui aura porté fruit: "J’ai bien fait de continuer parce que maintenant, ce sont mes tounes que le monde chante pendant mes spectacles."
En fait, depuis déjà cinq ans, Philippe Proulx, de son vrai nom, a le privilège de gagner sa vie avec ses chansons: "C’est ma job à temps plein et je n’ai pas l’intention de changer de sitôt."
Alors qu’on le questionne à propos de l’absence de titres anglophones sur son dernier album 100 % Boeuf, Pépé nous explique que c’est la réaction du public qui l’a influencé en ce sens. Il profite ainsi de l’occasion pour nous partager ses réflexions à propos du public du Saguenay-Lac-Saint-Jean: "Le monde là-bas trippe vraiment sur la musique, plus qu’ailleurs au Québec. Il y a comme une ouverture sur les styles de toutes les sortes. Tu leur chantes en anglais ou en français, si c’est bon pis que ça rocke, que ça groove, le monde embarque." Il n’exclut donc pas la possibilité d’interpréter quelques-uns de ses titres en anglais lors de son passage à Chicoutimi.
En plus de sa célèbre guitare, Pépé sera accompagné de son orchestre constitué de Simon Pelletier à la batterie et de Sylvain Savard à la basse: "On est ensemble depuis déjà deux ans pis on est rendus pas mal solides. On a du gros fun sur scène." Autant les fans du premier album que ceux de dernière minute risqueront d’y trouver leur compte selon Pépé: "On joue à peu près une quarantaine de tounes. C’est un gros show généreux. On est là pour en donner. Il y a des bonbons pour tout le monde."
Mais un mystère persiste. Le public aura-t-il la chance d’entendre son tout nouveau solo d’ukulélé aux accents de flamenco? Il faudra y assister pour le savoir.
Le 10 novembre
À l’Opéra – Cabaret urbain
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