Brigitte Saint-Aubin et Andrea Lindsay : Histoire de mélodies
Musique

Brigitte Saint-Aubin et Andrea Lindsay : Histoire de mélodies

À défaut d’être "toutes les filles", Brigitte Saint-Aubin et Andrea Lindsay partagent la même scène lors du spectacle Être… à La belle étoile.

Une nouvelle génération est en train de prendre sa place dans le paysage de la chanson au Québec. Il y a cet "arrivage" masculin avec, entre autres, Navet Confit, Le Husky et Alexandre Champigny. Le pendant féminin s’avère tout aussi prometteur. Brigitte Saint-Aubin et Andrea Lindsay font partie de ces auteures-compositrices de la nouvelle chanson québécoise.

Les deux chanteuses se sont connues au cours de la tournée Toutes les filles au printemps dernier. Leur complicité sur scène les a convaincues de monter le spectacle Être… à La belle étoile. Elles y mélangent leurs univers qu’elles décrivent comme distincts, mais connexes.

Il y a parfois de ces titres qui sont durs à porter. Ces deux artistes en ont chacune un. Pour Brigitte Saint-Aubin, qui a joué à la télévision (Histoires de filles) et au cinéma (Québec-Montréal), c’est celui de la comédienne qui chante. Cela ne semble pas lui poser problème: "Ce ne sont pas des métiers qui se disputent. Ça me sert beaucoup plus que ça me nuit. Les deux se complètent." Quant à Andrea Lindsay, originaire de Guelph en Ontario, elle est l’anglophone qui chante en français. Sa voix peut faire penser à Feist lorsqu’elle chante Françoise Hardy. "Je le trouve agréable, ce titre. Ma passion est là; je suis anglophone francophile. Ce n’est pas juste un titre, c’est qui je suis. De partager ça avec le public québécois me touche énormément."

Une passion les unit et permet de mieux comprendre l’univers de ces deux femmes: l’oeuvre de Serge Gainsbourg. Pour Andrea Lindsay, "il est aussi bon dans la pop que dans la poésie. C’est un caméléon de sens". Pour sa part, Brigitte Saint-Aubin montait en 2001 un spectacle inspiré des textes de "l’homme à la tête de chou". Ni plus ni moins, il s’agit d’un modèle pour elle: "Ce que je recherche, c’est la mélodie qui chante, le côté accrocheur. J’aime les mélodies. J’accorde aussi une attention particulière aux mots. Andrea le fait également. Elle a cette capacité d’évoquer, avec un sens rythmique de la parole, des images très poétiques."

Malgré des débuts de carrière prometteurs, le défi de se faire connaître reste grand pour ces deux finalistes au prix Félix-Leclerc 2007. Selon Andrea Lindsay, l’approche à adopter part de l’artiste: "Il n’y a pas de blueprint. Il faut oser, mais ça doit marcher pour nous. La notion de plaisir est importante." Justement, au printemps dernier, Brigitte Saint-Aubin osait joliment en proposant une tournée de spectacles… dans les salons des gens: "Il faut repenser le modèle. Il faut bâtir et c’est en spectacle que ça se passe. C’est le cheminement qui fait de toi un artiste qui dure. De plus, lorsqu’on laisse aller la créativité, on peut en arriver à quelque chose d’unique."

Le 16 novembre à 20h30
Au Vieux Clocher de Magog
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