Dropkick Murphys : Coup de circuit
Musique

Dropkick Murphys : Coup de circuit

Dropkick Murphys a plusieurs raisons de célébrer. En plus de lancer son sixième disque, il a vu son équipe de baseball préférée, les Red Sox de Boston, remporter de nouveau le championnat de la ligue américaine.

Quand on demande à Scruffy Wallace s’il considère son groupe comme la nouvelle mascotte des Red Sox, il éclate de rire: "Pas encore! L’équipe nous a demandé de jouer pour elle lors des championnats de 2004 et de 2005 parce qu’elle considère que notre musique lui porte chance. On ne va certainement pas s’en plaindre!" soutient le joueur de cornemuse de la formation punk folklorique, qui comprend également le chanteur Al Barr, le joueur de mandoline, de banjo et d’accordéon Tim Brennan, les guitaristes James Lynch et Marc Orrell, le bassiste Ken Casey et le batteur Matt Kelly.

Après The Warrior’s Code, un album sombre lancé en 2005 où il était notamment question de l’impact de la guerre en Irak sur les soldats, The Meanest of Times ressemble à une célébration de la vie. Scruffy est d’accord: "En vieillissant, on a une meilleure compréhension de la vie. Au lieu d’être constamment enragé contre tout ce qui nous arrive, on apprend à apprécier ce qu’on a. Le titre et la pochette de l’album représentent cette prise de conscience. Quand on est jeune, on a l’impression de traverser la pire période de notre existence: il faut aller à l’école et faire ses devoirs. Puis une fois adulte, on réalise qu’il s’agissait de nos meilleures années et que les choses n’iront pas nécessairement en s’améliorant puisqu’on ne rajeunit pas", explique Scruffy en précisant cependant que le titre a aussi une connotation humoristique: "Il faut le prendre avec un grain de sel et apprécier le côté ironique de nos prises de conscience", souligne-t-il.

Pour s’assurer que leurs fans comprennent le sens de leur ironie, Dropkick Murphys a décidé d’ajouter quelques lignes explicatives à côté de chaque titre de l’album: "On se fait souvent poser des questions sur la signification de nos textes. En ajoutant les explications, on voulait s’assurer que nos propos soient bien interprétés, car les textes sont un aspect important de notre musique", soutient Scruffy. Par ailleurs, pour s’assurer de toujours faire ce qu’il a envie de faire, Dropkick Murphys a lancé The Meanest of Times sur son propre label, Born & Bred Records, qui est distribué par Warner: "On n’a rien contre les gars de chez Hellcat et Epitaph Records. Ils n’ont rien fait d’autre que nous aider, mais on avait le sentiment que le moment était venu de déployer nos ailes", assure le joueur de cornemuse, qui ne peut par contre pas dire si Born & Bred Records va produire d’autres groupes: "Notre seul objectif, pour l’instant, c’est d’aller jouer devant de nouveaux publics. On adorerait jouer en Amérique du Sud et en Russie, mais aussi en Afghanistan et en Irak, pour remonter le moral des troupes postées là-bas." En attendant, c’est aux Montréalais qu’ils vont remonter le moral!

Le 17 novembre
Au Métropolis avec The Briggs et The Tossers
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