Les Ékorchés : Rien n'a changé
Musique

Les Ékorchés : Rien n’a changé

Avec Les Ékorchés, Mark Vaillancourt remonte sur scène pour réaliser un rêve vieux de 15 ans: se démener dans un groupe de hardcore acoustique.

Quand le rideau est tombé sur BARF, en 1999, Mark Vaillancourt n’avait pas envie de poursuivre l’aventure dans une autre formation. Mais le temps faisant son oeuvre, il a senti le besoin de retrouver la scène. Ce qu’il a fait lors des concerts réunions de BARF en 2004. Puis une idée vieille de 15 ans s’est remise à lui trotter dans la tête. Il a suffi d’un coup de fil, en décembre 2005, pour que l’affaire soit réglée: "Si Michel "Away" Langevin (Voïvod) n’avait pas accepté de jouer de la batterie dans Les Ékorchés, je ne crois pas que ce projet aurait vu le jour", confie le chanteur.

De toute évidence, l’idée de former un groupe hardcore acoustique tombait pile puisque dans le temps de le dire, Mark se retrouvait à la tête d’une nouvelle formation, même s’il précise que Les Ékorchés, ce n’est pas seulement lui, mais quatre musiciens: "J’ai écrit les textes et 80 % de la musique, mais les gars ont tous contribué aux arrangements des chansons", explique-t-il.

Il ne s’est pas écoulé plus d’un an entre le moment de la création des Ékorchés, qui comptent également le guitariste Pat Gordon (Ghoulunatics) et Philippe Mius d’Entremont (Maruka) au violoncelle électrique, et la parution de l’album éponyme en février 2007. Même s’il n’avait pas écrit de chansons depuis 1999, le chanteur était vraiment mûr pour son retour à la musique: "Je n’ai jamais écrit pour le plaisir d’écrire. Je ne suis pas le genre de gars avec 250 tounes dans un cartable. Si on a besoin de 14 morceaux, j’en écris 13, la quatorzième, je l’écris en studio!" s’exclame Mark. Par contre, une fois la machine en marche, elle avance rondement: "J’ai retrouvé le trip qu’on éprouve quand on écrit une chanson et que ça se met à bien aller. Cet aspect de la création me manquait beaucoup, et je suis content de l’avoir retrouvé avec Les Ékorchés".

Le chanteur déplore une chose, par contre, et c’est le fait qu’il n’a pas eu besoin de creuser profondément pour trouver des sujets de textes: "DRI chantait la même chose en 1985", remarque celui qui dénonce la violence de notre société. Se trouvent néanmoins sur Les Ékorchés quelques moments joyeux, comme la chanson Tête dans l’kul, sur un lendemain de veille difficile. Mark s’est aussi amusé en studio: "On a eu beaucoup de discussions – calmes, bien entendu! – sur le son des Ékorchés. Quand j’étais dans BARF, j’étais toujours en train de pousser pour que la machine soit dans le tapis, alors que pour Les Ékorchés, j’étais le modérateur. C’est le réalisateur Glen Robinson (Voïvod, AC/DC) qui poussait pour que ce soit plus heavy! Le son n’est pas exactement comme je l’entendais dans ma tête, mais on est tous très contents de l’album", affirme le chanteur qui conclut avec ces mots d’invitation pour le concert des Foufounes, gratuit soit dit en passant: "Une fois que la gang de croulants monte sur scène, elle botte des culs comme une gang de 18!"

Le 17 novembre
Au Bunker/Transit
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