Ginette : Électro-grano
Musique

Ginette : Électro-grano

Pour Ginette, c’est l’heure de la transformation. Elle a mis de l’électro dans ses chansons, du fluo dans ses fringues. Le sourire radieux, elle présente son nouveau matériel en spectacle.

En juin dernier, au moment de la parution de Taxi Miki, le deuxième disque de Ginette, ce fut la surprise. La grano devenait disco. Les champs et la verdure faisaient place à une micro-robe, des patins à roulettes et des teintes fluo. Le Fender Rhodes prenait le pas sur la guitare acoustique. Mais un truc n’avait pas changé: le sourire de Ginette.

Éternellement radieuse. La joie de vivre en personne. Enchanté, madame. "J’ai toujours été entre la ville et la campagne. Encore aujourd’hui, je joue de l’orgue dans les églises, du country avec les amis, du classique à la maison. Je touche à beaucoup de styles musicaux. J’ai des doubles vies. Je fais plein de choses que les gens ne savent pas. Pour gagner ma vie, oui, mais aussi pour rester "groundée". J’aime la vie de quartier." Pas toujours facile, donc, pour un public de s’y retrouver: "L’image que les gens avaient de moi, c’était avec des chèvres et une tuque. On me demande encore comment vont mes chèvres." Elles sont devenues électro, pourrait-elle répondre.

Avec Taxi Miki, la chanteuse élargit son public: "Je m’aperçois qu’on touche une autre clientèle, on en gagne mais on doit peut-être en perdre aussi. Pour le show qu’on est en train de monter, je suis revenue à la source des chansons. L’album a été fait un peu comme une courtepointe musicale, contrairement au premier disque qui avait été composé guitare/voix ou piano/voix, plus bord de feu! Ce sont désormais de petites mélodies sur des textes souvent déjà écrits. En studio, je m’amusais à créer de petites capsules. J’avais le goût d’explorer. Un trip laboratoire."

Avec le chanteur et réalisateur Mathieu d’Astous, elle a déménagé ses pénates au Nouveau-Brunswick afin de créer ce qui allait devenir Taxi Miki: "La complicité s’est installée entre nous, on a eu un plaisir fou. À force d’être plongé dedans, tu ne penses plus en termes d’album, mais seulement à travailler des chansons, des arrangements."

Au bout du compte, comment perçoit-elle l’écart entre ses deux albums? "Le premier était beaucoup plus autobiographique, un journal intime. Le nouveau est plus concept: un voyage autour de l’amour. Toutes les étapes: du premier regard jusqu’à la rupture, en passant par la réconciliation. Peut-être qu’inconsciemment, je voulais montrer une autre facette de Ginette."

Pour ses deux soirs au Gymnase, Ginette a voulu présenter ses nouvelles chansons avec un troupeau d’instruments les plus divers, dont elle jouera elle-même en grande partie, bergère solitaire en patins à roulettes.

Les 22 et 29 novembre
Au Gymnase
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Dumas, Mara Tremblay, Jérôme Minière