Kaïn : Le temps s'immobilise
Musique

Kaïn : Le temps s’immobilise

Kaïn, qui surfe encore sur le succès de Nulle part ailleurs, arrive avec une troisième galette folk-rock, Les saisons s’tassent. Entretien avec le chanteur Steve Veilleux.

Les deux, trois dernières années ont été particulièrement intenses pour Kaïn. Durant cette courte période, la formation de Drummondville a vendu plus de 150 000 copies de son deuxième disque Nulle part ailleurs, a remporté le Félix du groupe de l’année en 2006, a lancé le DVD On dormira demain – certifié platine -, en plus de se produire près de 200 fois sur scène. Même si plusieurs auraient été tentés par une petite sieste après autant d’action, les membres de Kaïn, eux, ont choisi de lancer leur troisième album, Les saisons s’tassent.

Le titre de cette nouvelle galette en dit long sur l’état d’esprit du quartette. "Ça signifie beaucoup de choses en lien avec les deux dernières années, admet le chanteur Steve Veilleux. Justement, on n’a pas vu les saisons, ni le temps passer. Il y a eu beaucoup de belles choses. On a fait tellement de shows! Cet album-là carbure à l’énergie de tous ces spectacles. Les saisons s’tassent, ça a été un peu le moyen pour nous d’immobiliser le temps, de mettre en musique et en mots le rêve, le conte de fées qu’on a vécu." Désirant conserver le plus possible cette magie, le band a par ailleurs composé les 13 chansons de l’album pendant la tournée de Nulle part ailleurs et ses brefs retours à la maison. "Ce n’est pas une chose à laquelle on croit vraiment, prendre un break pour écrire. Trop chercher à provoquer l’inspiration ou trop penser, c’est ce qui nuit le plus en musique", croit-il. Fidèle à lui-même, Kaïn chante encore la vie, l’amitié, les grands espaces et les jolies histoires d’amour. "Il y a des sujets qui font trop partie de nos vies pour qu’on les mette de côté. On s’est toujours donné la mission d’écrire positivement. Notre but, ça a toujours été de mettre des sourires dans la gueule du monde qui vient voir nos shows." Un adage que le groupe clamait haut et fort sur Jusqu’au ciel, un des titres de Nulle part ailleurs: "J’veux pas sauver le monde, j’veux juste qu’il danse." "C’est une phrase qui résume bien le pourquoi de la fondation du band. C’est le monde qui nous a construits, c’est lui qui décide du temps qu’il s’approprie nos chansons. C’est la base. Il n’y a jamais eu de prétention dans ce band-là. C’est probablement pour ça qu’on a réussi à faire autant de shows. On est d’égal à égal. La scène ne sépare pas le groupe de l’assistance. La prétention et l’orgueil sont souvent les pires ennemis des artistes."

Le 24 novembre
Au Théâtre du Palais municipal
Voir calendrier Rock/Pop

Kaïn
Les saisons s’tassent
(Disques Passeport)

À écouter si vous aimez /
Nulle part ailleurs de Kaïn
Jonathan Painchaud