The Sadies : Pas tuables!
Increvables Sadies! À peine son nouvel album New Seasons terminé, le groupe alt-country canadien reprend la route, et rien ne pourra l’arrêter!
"Sans la musique, je ne sais pas ce que je serais devenu… peut-être plombier ou électricien", lance Sean Dean des Sadies. La formule est éculée, même un peu cliché, mais venant d’un membre d’un des groupes canadiens les plus acharnés, on n’a aucune peine à le croire. "La musique, c’est toute ma vie. Si je ne joue pas pendant plus de deux semaines, je deviens impatient. Je me considère très chanceux de pouvoir en vivre. Oh! bien sûr, je ne suis pas riche, mais ma richesse, je la retrouve dans la musique et dans toute la communauté qui gravite autour. J’ai une vie sociale bien remplie. Mes amis, je les ai rencontrés dans le milieu de la musique, dans les concerts, tout comme ma femme ou mes ex-copines."
Ceux qui suivent depuis un moment ce fantastique combo alt-country (alt pour "alternatif") torontois à saveur surf, psychédélique, roots et bluegrass savent très bien que la bande est increvable. Quand les Sadies ne sont pas en tournée (avec 30 à 40 chansons par concert!), ils sont en train d’enregistrer un album, ou alors ils collaborent avec un tas de musiciens sur scène ou en studio. On les a vus en compagnie de Neko Case, de Andre Williams, des Mekons, des Unintended (leur projet parallèle avec Rick White, de Eric’s Trip, et Greg Keelor, de Blue Rodeo), de Gordon Downie (le chanteur des Tragically Hip qui est d’ailleurs pressenti pour réaliser le prochain disque du groupe) ou, plus récemment, avec le combo rock’n’roll de Jon Spencer, Heavy Trash. "C’est certain que de jouer avec Jon Spencer nous a ouvert des portes, surtout en Europe. Depuis, nous sommes de plus en plus en demande là-bas", précise le contrebassiste de la formation. C’est d’ailleurs en Europe, en Espagne plus précisément, que les Sadies ont enregistré une bonne partie de leur sixième album (11 en comptant les collaborations, l’album live In Concert Volume One et la trame sonore Rat Fink). "Au lieu de nous les geler à Toronto, on a passé une dizaine de jours intensifs dans le sud de l’Espagne, au bord de la mer, dans le studio d’un copain de notre réalisateur, Gary Louris (ex-Jayhawks), raconte Sean Dean. Nous étions constamment immergés dans notre musique, avec aucune autre distraction que de fumer du bon hash et de se faire dorer au soleil. Je pense que cet esprit se reflète bien sur l’album!"
Le 24 novembre
Au Barrymore’s
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À écouter si vous aimez /
The Byrds, The Mekons, Calexico