Xavier Caféïne : Xavier Caféïne: expresso!
Xavier Caféïne termine une année très positive avec un gros concert au Club Soda. Une année faste, ponctuée par le beau succès de son album Gisèle, sa collaboration avec Plastic Bertrand dont il a réalisé et composé le prochain album et, tout récemment, son prix Sonicbids International Young Stars en Allemagne qui lui permettra de sortir son album là-bas et d’y effectuer une tournée. Ça plane pour Caféïne!
Voir: Quelles sont tes obsessions du moment?
Xavier Caféïne: "J’en ai trois. D’abord, les Américains. C’est un grand peuple qui a l’air d’une gang de minables à cause du gouvernement. C’est une tyrannie camouflée, un pays du tiers-monde déguisé en empire. Il y a de grosses contradictions aux États-Unis. Je ne veux pas dire que je hais les Américains, mais ils se situent dans une espèce de zone grise présentement. C’est triste. Mon autre obsession, ce sont les automobilistes. Moi, je circule en vélo et je n’arrive pas à comprendre cette obsession de l’Homme pour l’automobile. Ensuite, je te dirais que ce sont les combats de l’Ultimate Fighting Championship. Je suis maniaque des combats ultimes, c’est le plus beau sport au monde."
Qu’est-ce qui te distingue des autres?
"Moi, je me trouve assez ordinaire comme gars. Je ne pense pas que je me distingue vraiment des autres, à part le fait que je suis plus visible que le commun des mortels et que j’ai le privilège d’avoir des tribunes pour m’exprimer ou performer."
Juges-tu ton sort enviable?
"Oui parce que j’ai des amis et des parents qui m’aiment. Ça me permet de rester équilibré, jusqu’à un certain point. Pour ce qui est de la musique, j’ai une situation enviable mais ça m’a demandé tellement de sacrifices pendant si longtemps!"
Nomme trois artistes que tu aimes.
"En musique, je te dirais Arcade Fire. J’ai accroché plus tard que tout le monde là-dessus. Ensuite, ce serait le cinéaste de Hong Kong Stephen Chow. C’est lui qui a fait Shaolin Soccer et Kung Fu Hustle, entre autres. Il mélange film d’action, comédie, drame et horreur et il arrive à créer quelque chose qui se tient debout. Puis, mon troisième, c’est un artiste d’arts martiaux japonais qui se nomme Genki Sudo."
Qu’est-ce qui te fait succomber?
"Je ne peux pas me refuser un voyage par année. Sinon j’étouffe. Je voyage pas mal au pays avec ma musique mais j’aime décrocher et partir loin. J’aimerais beaucoup avoir fait le tour du monde avant de mourir."
Parlant de mort, que dirait ton épitaphe?
""En espérant qu’il se réincarne en loup." Ou en tigre, en serpent, en oiseau… tant que ce n’est pas en fourmi."
Qu’est-ce qui te fait encore peur?
"Les montagnes russes! Le coeur va me sortir de la tête, surtout dans la grande montée du début. À chaque fois, je me demande ce que je suis venu faire là."
Qu’est-ce qui te met en colère?
"Le vide spirituel engendré par l’ère du Web. Internet, le cellulaire, Facebook… on n’a jamais autant communiqué mais on ne se parle pas vraiment. On vénère des vedettes… on n’a plus de vie spirituelle. Ça me met en crisse. Le iPod aussi me met en crisse."
Où étais-tu il y a dix ans?
"Je mettais de la musique dans les bars et je faisais de la musique. J’étais jeune et con."
Qu’aimerais-tu recevoir pour ton anniversaire?
"Une séance de grappling avec Sakuraba. C’est un Japonais qui pratique un art martial qui s’apparente au jiu-jitsu brésilien. Un combat sans coups, un peu comme la lutte gréco-romaine ou le catch."
Même pour un million, qu’est-ce que tu ne ferais pas?
"Travailler pour une compagnie d’assurance-maladie américaine ou le Parti républicain. Je viens de voir Sicko (de Michael Moore) et ça m’a quand même un peu bouleversé. Je ne travaillerais jamais pour le Mal, même pour tout l’argent du monde."
Qu’aimerais-tu oser faire?
"Tout crisser ça là et partir vivre dans un autre pays. Tout recommencer à zéro, faire autre chose, mais je ne sais pas quoi."
Que penses-tu des journalistes?
"Un mal nécessaire."
Le 30 novembre
Au Club Soda, avec Bonjour Brumaire et aRTIST oF tHE yEAR
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