Guide d’achats 2007 – Musique classique

TOP 3 – WALTER BOUDREAU

Denis Gougeon
À l’aventure!
Clere Vénus est sans contredit une des oeuvres les plus achevées et inspirées de Gougeon, et plus particulièrement son "blues médiéval" (Lut, compagnon de ma calamité) chanté avec une rare sensualité par Marie-Danielle Parent. Frissons garantis!

André Hamel
La trilogie du presto

Si vous tentez de passer huit saxophones dans un presto, vous obtiendrez peut-être quelque chose qui s’apparente aux invraisemblables sonorités que l’on retrouve dans À huit. Une oeuvre non seulement très originale, mais également déstabilisante!

Karen Young
Âme, corps et désir

Âme, corps et désir est un petit bijou rarissime, tissé avec ô combien de finesse et de sensibilité. À cajoler et à sortir les jours sombres, pour chasser les nuages…

CLASSIQUE /

Forestare
Forestare
(Atma classique)

Voici enfin le premier disque de cet ensemble hors du commun, qui se distingue par sa forme (12 guitares classiques, contrebasse et chef) et par son contenu, qui va de la chanson de Richard Desjardins (qui chante avec l’ensemble La maison est ouverte et Les Yankees) à la musique contemporaine de Steve Reich (magnifique Electric Counterpoint… "unplugged"!) ou Denis Gougeon (Une petite musique de nuit d’été, avec quelques sons de guitare bien étranges!). On y trouve aussi la musique chamanique de Pascal Sasseville Quoquochi, les guitares préparées de Francis Marcoux (L’Hexacorde), une Equus de François Gauthier qui rappelle vaguement Gentle Giant et un classique du maître de l’écriture pour guitare, le Cubain Leo Brouwer. Et tout ça se voisine à merveille! (R. Beaucage)

Denis Gougeon
À l’aventure!
(Centredisques)

Outre ses musiques pour le Théâtre UBU (Analekta) et le conte de Gilles Vigneault qu’il a mis en musique pour la SMCQ Jeunesse (Le Piano muet, Atma), c’est la première monographie qui soit consacrée à Denis Gougeon. On y trouve deux pièces, dirigées par Walter Boudreau, déjà disponibles ailleurs: la pièce-titre, enregistrée par l’Orchestre Métropolitain en 1990, et Heureux qui, comme… (1987), interprétée par l’Ensemble de la SMCQ et Marie-Danielle Parent (soprano). Mais il y a aussi Jeux de cordes (1995), superbement rendue par le Quatuor Erato, de Bâle, et surtout Clere Vénus (2002), avec Marie-Danielle Parent, lumineuse dans les couleurs sombres que l’ensemble déploie devant Boudreau. (R. Beaucage)

Constantinople
Terra Nostra
(Atma classique)

Contre vents et marées, l’ensemble Constantinople poursuit sa route sans faciliter la vie à ceux qui cherchent à lui apposer de commodes étiquettes. Spécialisé dans l’interprétation du répertoire du Moyen Âge et de la Renaissance de la région de la Méditerranée, l’ensemble que dirige Kiya Tabassian s’intéresse une fois de plus (après Que le Yable les emporte!, qui revisitait la Nouvelle-France) à la musique des terres d’Amérique, mais cette fois-ci du côté du 17e siècle mexicain. Avec l’aide de ses invités José Angel Gutierrez (requinto, voix) et Teresita de Jesus Islas (jarana, voix), la troupe méditerranéenne (qui compte sétar, tombak, viole de gambe, vièle kamancheh et guitare baroque!) rend à la perfection la chaleur particulière de ces airs d’Amérique. (R. Beaucage)

SMCQ
Walter’s Mixed Bag
(Atma Classique)

Après Walter’s Freak House, voici que la Société de musique contemporaine du Québec consacre un deuxième disque à la musique de son directeur artistique, Walter Boudreau. Peu enclin aux demi-mesures, il y dépeint l’histoire de la musique (Le récital) et celle de la création du monde (Les sept jours); il nous offre aussi des extraits de la musique très évocatrice qu’il a composée pour la pièce de théâtre L’asile de la pureté, de Claude Gauvreau (dont Alain Lefèvre a repris la Valse). Mais c’est lorsqu’il évoque Claude Vivier, dans La vie d’un héros, pour soliste (Olga Ranzenhofer, violon) et ensemble, qu’il touche directement l’auditeur, en pleine poitrine autant qu’entre les deux oreilles. (R. Beaucage)