Kevin Parent : Les deux solitudes
Kevin Parent lançait récemment Fangless Wolf Facing Winter, un album entièrement en anglais. Avec son nouveau spectacle, il tente de réunir les deux solitudes et brasse ses vieilles chansons en français avec ses nouvelles folk songs.
Voir: Quelles sont vos obsessions du moment?
Kevin Parent: "Je m’en vais à la chasse la semaine prochaine avec mes potes et j’ai ben hâte. Mon spectacle m’inquiète un peu, mais quand tu dis "obsession", j’essaie de voir le fun là-dedans, ce que j’ai toujours dans la tête. Ce n’est pas la chasse en soi, mais de me retrouver dans le bois avec mes chums, ça va me faire du bien. Ça m’aide à passer à travers mes répétitions et mes entrevues. C’est mon nanane au bout de la semaine."
Jugez-vous votre sort enviable?
"Peut-être de loin, mais de près je ne penserais pas. Parfois j’envie les gens qui ont une vie discrète, plus posée et tranquille. C’est la loi de la nature d’espérer ce qu’on n’a pas. D’autres fois je me sens bien avec ce que j’ai… L’envie, c’est malsain… Je n’aime pas la question."
Nommez trois artistes que vous n’aimez pas.
"Ouin, c’est bitch, ça. Sans farce, juste le fait qu’ils soient artistes, s’ils le sont pour vrai, s’ils vivent ou essaient de vivre de leur création, j’ai du respect pour eux. Ce sont des confrères pour moi."
Nommez trois artistes que vous aimez.
"Bob Dylan, Neil Young, Johnny Cash. J’ai grandi avec eux, pis j’en écoute encore régulièrement. Ça fait longtemps qu’on chante du Johnny Cash à la maison. J’aime sa franchise, ses valeurs, sa spiritualité et surtout son son, celui de son guitariste qui se mariait vraiment ben avec la profondeur de sa voix."
Qu’est-ce qui vous fait succomber?
"L’affection. Le rire."
Qu’est-ce qui vous met en colère?
"Le manque de respect, peu importe la situation. Je trouve ça lâche. Quelqu’un qui ne respecte pas sa mère, qui coupe en voiture… Ça crée de l’irritation."
Où étiez-vous il y a dix ans?
"En tournée ou en studio; sûrement sur la route. Tout ce temps-là, c’était constamment en action. J’étais dans un vortex nouveau et déstabilisant, mais nourrissant à la fois. Je n’étais pas nécessairement ancré quelque part. Où j’étais? En mouvement."
Qu’aimeriez-vous recevoir pour votre anniversaire?
"Un pâté chinois fait par ma blonde. (rires) Ou ma gang de chums autour d’un souper, avec une bonne bouteille de vin."
Qu’aimeriez-vous oser faire?
"J’aimerais faire un album pas mal plus rock’n’roll. Pour l’instant, ça n’a pas adonné. C’est peut-être que pour moi, c’est moins accessible, avec le talent que j’ai… Ce n’est pas que je n’ose pas…"
Que pensez-vous des journalistes?
"Je trouve que souvent ce sont des gens qui ont peur d’eux-mêmes. Parfois ils passent pas assez de temps pour régler des affaires en eux-mêmes. Ils aiment creuser dans la vie des autres. Ils ont l’air de vivre une solitude, les journalistes."
Le 7 décembre à 20h30
Au Vieux Clocher de Magog
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