Malajube : Mirage complet
Après plus de 130 concerts donnés cette année aux quatre coins du globe, Malajube termine 2007 à la maison.
Jusqu’ici, dans l’histoire du rock, le 8 décembre a toujours été associé à cette journée de 1980 où John Lennon fut assassiné. Vingt-sept ans plus tard, une autre page s’y ajoutera: le groupe Malajube mettra fin à sa série de spectacles liés à son album Trompe-l’oeil, un marathon qui l’aura amené jusqu’au pays du Soleil levant en passant par les grands centres du monde. Toutefois, à entendre Thomas Augustin, le claviériste de la formation, Malajube n’est pas près de renier sa patrie pour autant: "Quand on va jouer ailleurs, on se rend compte que c’est cool de découvrir des nouvelles places, mais que c’est quand même le Québec qu’on aime plus. C’est ici qu’on est à notre meilleur. C’est les meilleures conditions pour donner un spectacle. C’est sûr que c’est glamour de dire qu’on va jouer à New York ou à Paris, sauf que d’aller jouer à une place comme le Saguenay, par exemple, c’est toujours comme un party pour nous autres. Les shows au Québec, c’est jamais pareil. Ici, le monde devient fou pendant les spectacles. Tout le monde connaît les paroles."
Mais après avoir remporté autant de succès, ressentent-ils un certain stress quant au successeur de Trompe-l’oeil, dont la sortie est prévue pour l’automne 2008? La réponse de Thomas s’avère plutôt surprenante: "On en parle comme de nos vacances! C’est sûr qu’on a un gros disque à faire, mais le plaisir passe avant le stress. On a hâte de jammer dans un endroit familier, de garder la distance un peu, chacun de son bord. À force d’être tout le temps ensemble, il faut prendre le temps de se retrouver chacun. Comme ça, quand on va se remettre à jouer, ça va être cinq personnes différentes qui jouent de la musique ensemble."
Fait assez inusité, le quintette s’est vu mis trois fois plutôt qu’une en nomination pour le MTV2 Subterranean Best de 2007. Malajube sera donc en compétition avec des groupes comme les Chemical Brothers, The Strokes et même The White Stripes. Alors que la conversation porte sur ces nominations prestigieuses, Thomas Augustin nous raconte que le vidéoclip Le Crabe n’était pas une commande. En fait, il fut réalisé par des admirateurs, et ce, de leur propre chef. "Quand tu vois qu’il y a du monde qui trippe sur ta musique, assez pour décider de faire un projet comme ça qui prend plusieurs heures, ça c’est comme un cadeau. C’est quelque chose de vraiment gratifiant, même plus que le prix de MTV si jamais on gagne."
Enfin, qu’est-ce qu’un groupe peut bien espérer après autant d’expériences hors du commun? Thomas répond avec simplicité: "Je pense que le rêve pour Malajube en ce moment, c’est que tout ça continue. Si ça va pas plus haut, je pense pas qu’on serait déçus. On veut juste continuer à voyager et à faire des albums que les gens vont aimer."
Le 8 décembre avec Dirty Tricks et You Say Party We Say Die!
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