Night Fever : Boule disco et spandex
La mégaproduction Night Fever prépare une entrée remarquée à Gatineau avec la renaissance des seventies. René Simard en signe la mise en scène.
Après Québec, Montréal et Sherbrooke, l’imposante production Night Fever installera sa boule miroir motorisée de 1200 livres, ses 216 néons circulaires fluorescents, son décor scintillant et surtout, sa troupe pétillante de danseurs, musiciens et chanteurs dans la salle du Théâtre du Casino du Lac-Leamy pendant deux semaines dans le temps des Fêtes. "C’est un show qui coûte cher!" annonce d’entrée de jeu René Simard devant les médias de la région, justifiant le choix d’une salle à l’italienne plutôt que cabaret – pas été "assez rentable". "Au moins, on a trouvé des endroits stratégiques pour les planchers de danse afin que les gens puissent bouger au rythme infernal du disco!" ajoute le metteur en scène qui a laissé entendre que les négociations avec le Théâtre du Casino du Lac-Leamy avaient été longues, en raison des coûts de la tournée versus le nombre de places limité à Gatineau en comparaison avec les autres villes.
Quoi qu’il en soit, la caravane arrive enfin et c’est l’infatigable René Simard qui est au volant et qui investit le répertoire disco des années 70, début 80. "Je ne voulais surtout pas refaire ce qui avait été fait, je voulais respecter le côté musical, mais sur le plan visuel, ce n’est pas un show disco du début à la fin, il y a des clins d’oeil. Le look est plus Métropolis; c’est comme une ville qu’on a voulu illuminer", convient-il.
Sur le plan musical, il a plongé à fond dans le répertoire des Donna Summer, Abba, KC and the Sunshine Band, Bee Gees, Gloria Gaynor, "même Boy George a fait sa marque lui aussi!" Des succès un peu moins convenus se sont aussi imposés à lui: "Je voulais compléter le tout, parce qu’il y a du disco-disco, mais il y a aussi des chansons comme Fantasy de Earth, Wind & Fire, le genre de tounes qui donnent plus de crédibilité à ce qui a été fait dans cette musique. Il y a aussi Knock on Wood que j’adore, qui a une drive incroyable."
Les thèmes abordés dans les chansons ont ainsi interpellé le metteur en scène qui avait signé précédemment le succès Génération Motown. "Dans le temps c’était le peace and love, là c’est fun and love! Le disco, je le vois tellement festif! C’est I Will Survive: qu’importe, je vais survivre! Essayez de m’avoir et vous ne réussirez pas! C’est triste comme texte, mais la musique est endiablée. C’est le droit au plaisir. Dans Fantasy, on parle d’une nouvelle planète où il ferait bon vivre, c’est peut-être la nôtre aussi, c’est le travail qu’on a à faire. Alors, il y a plusieurs textes encore actuels aujourd’hui."
Le mot énergie a été le mot d’ordre pour les 23 interprètes de la troupe qui me manquent pas de pep. "Rigueur aussi parce que c’est un show où ils se "passent la puck": l’un sort, l’autre rentre et ça n’arrête pas. Puis, le charisme, ça ne s’apprend pas. Je cherchais des gens qui savent montrer qu’ils ont du plaisir mais qui en ont profondément aussi. C’était primordial pour moi de trouver des gens avec qui ça cliquait", de conclure René Simard.
Du 12 au 31 décembre
Au Théâtre du Casino du Lac-Leamy
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À voir si vous aimez / Saturday Night Fever de John Badham, 54 de Mark Christopher, la trame sonore du spectacle Night Fever (LCQ Musique)