The Fiery Furnaces : Anti-routine
Musique

The Fiery Furnaces : Anti-routine

Les Fiery Furnaces poursuivent leur chemin en parallèle à l’autoroute du rock. Un parcours original, intrigant, mais parfois difficile à suivre.

The Fiery Furnaces, c’est l’affaire de Matthew Friedberger et de sa soeur Eleanor. Nourris aux disques des Beatles, Captain Beefheart, Zappa, Residents, Velvet Underground et autres groupes de rock mythiques et/ou inclassables, mais aussi au son du jazz, du blues, du folk et du country américain, la paire incorpore toutes ses influences dans son étrange musique. Imprévisibles, les Fiery Furnaces le sont autant sur disque que sur scène où leurs concerts peuvent se résumer à trois longs morceaux d’une demi-heure dans lesquels ils incorporent différentes parties de leurs nombreuses chansons. Voilà probablement un des groupes rock les plus ingénieux et audacieux depuis… depuis quand déjà? Matthew Friedberger démystifie.

Considères-tu les Fiery Furnaces comme un groupe psychédélique? Progressif?

Matthew Friedberger: "Un groupe de rock. Ce terme inclut "psych-band", "prog-band" et "pop-band", je dirais."

Dans ce cas, les Fiery Furnaces seraient-ils un groupe surréaliste?

"Nous ne sommes pas un groupe surréaliste au sens propre du mot. Nous avons quelques chansons qui concernent l’écriture automatique sur notre nouvel album (Widow City) mais, par contre, elles n’ont pas été écrites en utilisant le procédé d’écriture automatique. Je ne suis pas à fond dans l’art surréaliste, mais j’aime bien l’écriture surréaliste. J’aime peut-être plus la technique d’écriture surréaliste que le résultat de cette technique."

Pour vous, qu’est-ce que de la bonne et de la mauvaise musique?

"Ça varie, tout dépend de la situation. Puis, tu sais, des gens vont trouver quelque chose de mauvais dans quelque chose de bon, et d’autres vont s’imaginer que quelque chose est génial alors que c’est terrible. Et ces gens n’ont pas nécessairement tort! Puis quand je dis "les gens", je parle de moi aussi! Je pense que beaucoup d’albums de Tom Petty sont mauvais alors que je pense que plusieurs albums d’Elton John sont géniaux, par exemple."

Qu’est-ce qui vous inspire, que ce soit au point de vue des paroles ou de la musique?

"Oh, la publicité et certains disques. Surtout les pubs dans les journaux et les radios."

Où voyez-vous les Fiery Furnaces dans 10 ans?

"Je nous vois avec 15 albums de plus!"

Est-ce que vous avez un nouvel album déjà en chantier? Que devrions-nous attendre d’un groupe dont on ne sait jamais quoi attendre?

"Hum, une sorte d’album funk ou soul. Ou alors un album de Bob Dylan accordé un quart de ton plus bas."

Comment va se dérouler le concert que vous vous apprêtez à donner à Montréal? Allez-vous jouer plusieurs nouvelles chansons? Les jouerez-vous telles qu’elles sont sur les albums ou vous lancez-vous dans un genre de medley?

"Nous allons jouer pas mal de chansons de notre nouvel album, Widow City. Nous les jouerons comme on les entend sur l’album. En tous cas, nous sommes accordés de la même façon. Pour le meilleur ou pour le pire!"

Après six disques, avez-vous déjà songé à faire paraître un album live?

"Oui, nous en avons même enregistré un! Il sera terminé cet hiver et sortira peu après."

Quelle place accordez-vous à l’improvisation dans votre musique?

"Un peu, en concert. Les "petits détails" sont "improvisés". On "improvise", façon de parler, lors des rappels."

On dirait qu’il y a deux Fiery Furnaces: un qui fait paraître des albums étranges et l’autre qui est plus accessible

"En fait, jusqu’à maintenant, nous pensons que nous sommes un groupe différent à chaque disque! Inévitablement, certaines personnes vont plus ou moins aimer un album, c’est selon."

Parlez-moi de Widow City; quel genre de ville est-ce?

"Oh! chaque ville est une ville pleine de veuves, littéralement et autrement. Et spécialement à Montréal, non?"

Le 11 décembre, avec Mgmt
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