Alexisonfire : La récompense finale
L’album Crisis d’Alexisonfire est paru il y a près d’un an et demi et le groupe tourne toujours… C’est d’ailleurs ce qui l’amène pour une deuxième fois à Trois-Rivières cette année.
L’horaire d’Alexisonfire est bien rempli jusqu’à l’ultime spectacle prévu en fin d’année. Ses membres ont-ils hâte de rentrer à la maison? "Certainement!" affirme George Pettit, principal chanteur du groupe.
Au bout du fil, le musicien est calme et posé; il cherche un endroit plus tranquille où s’installer pour converser. Tout le contraire de sa personnalité scénique. Il est pourtant authentique. C’est même là l’essence de Crisis. Avec cet album, le quintette en provenance de l’Ontario a mis de côté tout effet de studio pour jouer les pièces à l’unisson, comme sur scène. "Il fallait capter toute cette énergie en studio. Nos fans le méritaient et nous avons pris beaucoup de maturité avec nos instruments à force de tourner; nous étions prêts!"
Leur public, majoritairement des adolescents et des jeunes adultes, est de la génération montrée du doigt dans la guerre au téléchargement. Le groupe continue cependant de vendre des disques comme jamais. Alexisonfire aurait-il percé le secret pour sauver l’industrie? "Je ne peux tout simplement pas l’expliquer; nos fans ont un niveau d’engagement exceptionnel envers le band. Ils nous encouragent de toutes les façons possibles depuis nos débuts et passent le mot. C’est sûr que nous sommes heureux, mais en même temps, notre raison d’être, c’est de vendre nos billets et de remplir les salles. C’est là que ça prend tout son sens pour nous."
D’abord indépendant, le groupe s’est associé, en raison de son succès, à différents labels selon les régions du globe. C’est d’ailleurs au fil des collaborations qu’il en est venu à faire affaire avec le réputé Vagrant aux États-Unis, un marché qui tarde à ouvrir ses portes. La transition avec une si grosse boîte s’est-elle faite sans heurt? "Ce type de soutien est nécessaire pour percer le marché américain. Il y a des milliers de groupes dans notre catégorie, il faut donc de l’excellente promotion pour se démarquer. On est patients et on travaille fort!"
En attendant, le Canada répond massivement à l’appel, d’où cette soudaine tournée en fin d’année. "C’est un dernier tour de piste, une façon d’envoyer la main et de montrer notre appréciation avant de se remettre à l’écriture". Le band se fait aussi plaisir en ayant choisi les premières parties, notamment Anti-Flag. "Je les écoute depuis que je suis ado, les avoir sur scène avec nous soir après soir, c’est un feeling unique", commente Pettit. Une sensation qu’il entend bien partager avec ses fans avant un repos bien mérité…
Le 14 décembre
Au Cégep de Trois-Rivières
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