Blue Seeds : Bleu et noir
Les Blue Seeds s’apprêtent à enfin récolter ce qu’ils sèment depuis trois ans.
Depuis la parution du E.P. éponyme de cinq titres en 2004, le groupe montréalais The Blue Seeds a semé quelques graines dans les oreilles des mélomanes. Alt-country, folk noir, trip-hop, roots-rock, trame sonore pour road movie fictif… tels sont les qualificatifs qu’on accorda au groupe de part et d’autre. Un son plutôt unique pour une formation montréalaise, un vent de fraîcheur dans le paysage de la pop locale.
Ceci dit, avec toutes les accolades que la bande a reçues, comment se fait-il qu’à la fin de 2007, on n’ait toujours rien entendu de neuf de la part des Blue Seeds? "Tout ça est parti un peu vite", explique François Dufault, guitariste, harmoniciste et principal compositeur de la formation avec la chanteuse Amélie Laflamme. "Ce E.P. ne devait être qu’une carte de visite, un démo. Mais je trouvais que le son était bon et on a décidé de le commercialiser, sauf qu’on n’était peut-être pas tout à fait prêts à démarrer si rapidement. En plus, on a changé de musiciens et Amélie a pris plusieurs mois off pour terminer ses études", ajoute François afin d’expliquer pourquoi il n’y a pas encore eu de suite à ce prometteur premier mini-album. Malgré cette absence chez les disquaires, le groupe s’est tout de même maintenu actif en présentant quelques concerts à Montréal ou dans des festivals au Québec et en Ontario. Puis, en 2006, après un changement de personnel, la nouvelle mouture des Blue Seeds s’est enfermée en studio. "On a terminé l’enregistrement. C’est moi qui ai réalisé l’album et je souhaitais lui donner une saveur moins americana et plus indie-pop. On a aussi essayé de développer un peu plus le côté cinématographique. Le disque sera en magasin le 4 mars et le lancement aura lieu au Lion d’Or le 6 mars", se réjouit François Dufault qui, avec Amélie, est maintenant entouré du guitariste Roger Miron, du batteur Marc Chartrain (tous les deux du groupe Les Chiens) et du bassiste Patrick Hamilton (ex-Snitches).
Éponyme encore une fois ("on n’est jamais arrivé à trouver un titre qui nous plaisait!"), le nouvel album a été enregistré à Montréal et… en Italie! "J’aime beaucoup le groupe californien The Devics, je trouve que nous partageons certaines affinités. J’ai donc contacté le leader de la formation, Dustin O’Halloran, afin de lui demander s’il ne serait pas intéressé à collaborer. Il a entendu ce que nous faisions puis, quand The Devics sont passés par Montréal, nous nous sommes rencontrés et ça a cliqué. Puisque Dustin O’Halloran vit en Italie avec sa femme, j’y suis allé avec Amélie pour enregistrer les voix et les claviers. Il habite une vieille ferme à Faenza, près de Bologne, où il a son studio. Ce fut une belle expérience!"
Lors de leur prochain concert, qui sera filmé, les Blue Seeds seront aussi accompagnés d’Éric Rathé (Psychocaravane, Léopold Z) et vont évidemment jouer beaucoup de pièces qui se retrouveront sur le prochain album. Ça nous fera patienter jusqu’au mois de mars!
Le 14 décembre avec Psychocaravane
À la Sala Rossa
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À écouter si vous aimez /
The Devics, Eleni Mandell, Cowboy Junkies