The Dillinger Escape Plan : En cavale
Musique

The Dillinger Escape Plan : En cavale

The Dillinger Escape Plan remonte sur scène après 17 mois d’absence, marqués par un départ, une arrivée et la sortie d’un troisième disque.

Après ce que le bassiste Liam Wilson considère comme une très longue absence, The Dillinger Escape Plan avait hâte de partir en tournée. Pas seulement pour jouer les pièces d’Ire Works, leur troisième disque, l’un des meilleurs de 2007, mais aussi pour s’amuser sur scène.

Pour le bassiste du groupe renommé pour ses performances cataclysmiques, un spectacle de DEP n’en serait pas un s’ils se contentaient de jouer sagement de leurs instruments. "Je ne sais pas si je pourrais jouer nos chansons sans me précipiter partout sur scène. C’est sûr qu’en vieillissant, mon corps proteste parfois, mais j’ai commencé à faire du yoga. Ça fera sûrement une différence!" s’exclame le bassiste qui ne calcule plus le nombre d’ecchymoses ou de blessures qu’il s’est infligées en concert depuis 2000, l’année de son arrivée dans DEP.

Liam n’est pas le seul à se jeter partout sur scène. On peut également se fier au guitariste Ben Weinman pour exécuter quelques sauts périlleux, tandis que le chanteur Greg Puciato grimpe au rideau ou s’accroche au plafond. Il semblerait même qu’à cause de leur attitude, certains promoteurs de spectacles hésitent parfois avant d’inviter DEP dans leur salle! La rumeur fait bien rire le bassiste. "L’adulte responsable en moi ne veut pas être poursuivi par un promoteur de spectacles, mais en même temps, c’est difficile de résister au plaisir de provoquer le public. Les gens sont tellement déconnectés de la réalité que lorsqu’il se passe quelque chose d’incroyable devant eux, ils continuent de fixer la scène comme s’ils regardaient une série télé. C’est triste de les voir ainsi, comme des chevreuils devant les phares d’une voiture. J’aurai au moins essayé de les faire sortir de leur bulle", soutient Liam.

Là où DEP n’a pas de difficulté à susciter des réactions, c’est sur disque. Quand Miss Machine est paru, en 2004, on a accusé le groupe d’être trop accessible. Mais jusqu’à maintenant, Ire Works plaît à tous. "On devrait peut-être se méfier. On a fait ce dont on avait envie, et les gens aiment ça? Hum! Ça cache quelque chose! s’exclame Liam. De toute façon, ajoute-t-il, on ne s’occupe jamais des attentes du public. On est nos pires critiques. C’est bien assez", croit-il.

Sans parler du fait que DEP se remettait à peine, au moment de composer et d’enregistrer Ire Works, du départ du batteur Chris Pennie (maintenant à temps plein dans Coheed and Cambria). "On est passé à travers toutes les étapes du deuil. L’incrédulité, la peine, la colère. On se demandait comment on allait trouver un aussi bon batteur que Chris, puis notre ami Chris Hornbrook, de Poison The Well, nous a présenté Gil Sharone", raconte la bassiste. DEP considère Gil comme le nouveau membre à temps plein, tandis que le guitariste de tournée, Jeff Tuttle, complète l’alignement du groupe, qui a décidé d’enregistrer Ire Works avec le réalisateur de Miss Machine, Steve Evetts: "Après le départ de Chris, la dernière chose dont on avait envie, c’était de travailler avec un inconnu", conclut Liam.

Le 21 décembre, avec A Life Once Lost et Genghis Tron
Au National

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