Guillaume Arsenault : La déroute
Musique

Guillaume Arsenault : La déroute

Guillaume Arsenault profite du temps des Fêtes pour revenir à une région qui semble avoir changé sa vie: le Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Si les Gaspésiens sont réputés pour être très attachés à leur région, Guillaume Arsenault n’a pas que du sel au bord des lèvres. Il a les souvenirs tournés vers notre région. "C’est facile, pour un Gaspésien, de bien se sentir au Lac-Saint-Jean", affirme-t-il comme s’il s’agissait d’une vérité de La Palice.

Son détour au Lac-Saint-Jean aura été pour le moins décisif, à l’aube de sa carrière d’auteur-compositeur-interprète. Son premier album, Guillaume et l’arbre, était d’ailleurs inspiré d’un végétal qui prend racine près du Café du Clocher, où les habitués se rassemblaient lors des belles soirées estivales. C’est même un chemin de Saint-Gédéon qui a donné son nom à son plus récent album, Le Rang des îles. Pour Arsenault, ce deuxième opus est une déroute qui lui aura permis de se rapprocher un peu plus de lui-même.

Celui qui a étudié l’ébénisterie à Alma a toujours été proche des musiciens de la place. Se remémorant au passage de bons moments passés avec les Pascal Beaulieu, Joël Martel, Yan et Cédrik Dessureaux, il avoue être bien content de revenir faire son tour: "Je trouve ça tripant la dynamique qu’il y a présentement à Chicoutimi. Ça bouge beaucoup, il y a une couleur, une personnalité qui se développe, en chanson et en musique." Ce n’est d’ailleurs pas étranger au choix qu’il a dû faire pour sa carrière. Plutôt que d’investir "dans une shop de chaises musicales", ce qui aurait probablement été la seule façon de joindre ses passions de l’ébénisterie et de la chanson, il s’est laissé happer par la musique.

Guillaume Arsenault a participé à deux reprises au concours national de paroliers Chanson pour tes yeux. En 2001, sa chanson Je ne t’écrirai plus recevait le quatrième prix, et en 2004, Le Nez à la fenêtre lui valait le cinquième prix. Elles ont ensuite respectivement paru sur son premier et son deuxième album. Aujourd’hui, il profite de son expérience pour parcourir les écoles afin de donner des ateliers de création de chanson aux élèves du primaire et du secondaire. Avec ces jeunes fort enthousiastes, il crée jusqu’à quatre chansons par jour – de quoi dépenser beaucoup de son temps et de son énergie.

"Je leur donne des exemples de la façon dont on peut s’amuser avec les mots pour arriver à une chanson." Il faut dire qu’après avoir écrit une chanson comme Courtepointe, qui rapièce un nombre impressionnant de calembours, le chanteur est tout à fait crédible dans le rôle de celui qui joue avec les mots…

Cette rencontre avec de jeunes esprits, même si elle est très exigeante, semble être bénéfique pour Arsenault: "C’est un autre langage. J’ai beaucoup de fun à faire ça. Je ne ferais pas que ça, j’ai besoin d’y aller avec mon propre langage, mais ça me nourrit beaucoup. Une classe, au fond, c’est comme un microcosme de la société…"

Le 21 décembre
Au Café Cambio
Le 22 décembre
Au Café du Clocher
Voir calendrier Chanson

À écouter si vous aimez
Vincent Vallières, Richard Séguin