Mononc' Serge : Accommodements de Mononc'
Musique

Mononc’ Serge : Accommodements de Mononc’

Productif et engagé, Mononc’ Serge ne se laisse jamais emporter par la facilité. Il est de retour à Trois-Rivières sous le thème des accommodements raisonnables.

Toujours prompt à travailler sous de nouvelles formes, Mononc’ Serge nous visitait l’an dernier au défunt Maquisart avec son Sarge Jazz Band, une illumination qu’il avait eue en plein Festival de jazz. Assistant à un spectacle qui n’avait rien à voir avec le genre, il décida qu’il pouvait aussi jouer les imposteurs et se nommer en conséquence. Un an plus tard, voulant rafraîchir le concept, il a renommé le groupe Les Accommodements Raisonnables. À quel type d’accommodements a-t-il dû se plier? "On est tous "ethniquement purs" (rires), mais mes musiciens ont dû faire quelques ajustements pour plaire à tous, notamment dans l’habillement. Je l’explique dans mon monologue d’ouverture, pierre angulaire du concept." Pas moyen de les soutirer, il faudra assister au spectacle pour les connaître. Parlant de scène, a-t-il toujours cette impression documentée de chanter pour des morons? "La situation est critique, mais stable! Cependant, quand je regarde la faune dans les bars, parfois, je me dis que ça pourrait être bien pire!"

L’un des artistes les plus productifs de la francophonie depuis qu’il a quitté les Colocs il y a plus d’une décennie, Mononc’ Serge n’a pourtant rien fait paraître cette année. L’actualité fut-elle si drabe? "Depuis quelques années, j’ai délaissé l’actualité pour prendre un virage plus généraliste et intemporel. J’ai appris à produire avec modération, et Serge blanc d’Amérique est paru il y a moins d’un an et demi. Même si j’avais eu des pièces en banque, je n’aurais donc pas agi tout de suite." Alors qu’a-t-il fait cette année? "Je viens de terminer un CD et DVD en concert qui paraîtra en février 2008. J’ai visualisé beaucoup de matériel et préparé les pistes. Il a fallu enregistrer les spectacles, mais surtout le faire au bon endroit pour avoir l’espace nécessaire."

Peut-on s’attendre à un album studio avec les musiciens actuels? "Probablement pas, c’est pour ça que je fais le live, une façon d’immortaliser le band actuel. Après, je passe à autre chose; je dois trouver une nouvelle formule." Pourquoi ne pas suivre les traces de son ancien complice Marco Calliari et se mettre à la musique pop italienne? "Ce créneau-là est pas mal saturé, je crois que je vais essayer la musique mexicaine. Il y a peut-être un restaurant de tacos qui me voudra pour ses pubs! Tant que je passe à la télé." Toujours aussi incisif. Il faut donc l’attraper avant son prochain virage.

Le 27 décembre
Au Nord-Ouest Café
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À écouter si vous aimez
Les Colocs, Pépé et sa guitare, Plume Latraverse