Musique classique : Retour sur 2007
Musique

Musique classique : Retour sur 2007

Coup d’oeil sur quelques-uns des bons souvenirs que nous laisse l’année qui s’achève et sur les traces discographiques qu’elle nous lègue pour les années à venir.

CÔTÉ CONCERTS

L’orchestre symphonique de Montréal et son directeur artistique, Kent Nagano, ont réussi, en 2007, à imprégner profondément le tissu social québécois en se produisant dans une impressionnante kyrielle de festivals. Ça a débuté par une association avec le Conservatoire de musique de Montréal, en janvier dernier, pour un festival centré sur l’oeuvre du compositeur italien Luigi Nono (mais le couplage Nono/Vivaldi opéré par Nagano n’était pas des plus réussis), et ça a continué avec trois concerts dans le cadre de Montréal/Nouvelles Musiques en mars (deux sous la baguette de Valery Gergiev et un autre où l’orchestre, dirigé par Walter Boudreau, a particulièrement brillé dans sa pièce La Vie d’un héros et dans les Fearful Symmetries, de John Adams). Après une première tournée pancanadienne en avril, pour laquelle il accompagnait bien sûr son orchestre, Kent Nagano a passé un premier été au Québec pour participer au Festival Mozart Plus de l’OSM, mais aussi au Festival de Lanaudière (les 20 et 21 juillet, avec deux programmes différents) et, une autre première pour l’OSM, au Festival du Domaine Forget (le 10 août). Pour clore cette année très occupée, l’OSM fermait, les 11 et 12 décembre derniers, le Festival Bach de Montréal en interprétant les trois premières cantates de L’Oratorio de Noël. Pas étonnant que le chef ait commencé l’année en recevant le titre de citoyen d’honneur de Montréal!

Parmi les autres concerts dont on se souvient avec plaisir, il y a celui de l’Ensemble contemporain de Montréal, donné le 9 mai à l’église Saint-Jean-Baptiste, et durant lequel l’ensemble de Véronique Lacroix reprenait la musique spatialisée du collectif de compositeurs Espaces sonores illimités. Il y en a bien encore une douzaine qu’il faudrait mentionner, mais notre espace à nous est limité…

CÔTÉ DISQUES

La reprise de Kaléidoscope, de Pierre Mercure, par Yannick Nézet-Séguin (un autre qui a eu une année assez mouvementée!) et l’Orchestre Métropolitain, sur un disque (SACD, Atma classique) qui compte aussi de oeuvres de Britten et de Debussy, est une belle justice rendue à ce compositeur important de chez nous, dont la musique est malheureusement à peu près inconnue. Ce disque-là se vendra-t-il autant que celui que l’orchestre et son chef ont enregistré avec Pierre Lapointe? Chose certaine, il le mériterait.

L’album de trois disques consacré par Analekta à Yuli Turovsky est un autre beau coup. Le directeur d’I Musici de Montréal y démontre ses qualités de violoncelliste à travers un répertoire qui s’étend de Vivaldi à Bernstein, en passant par Mozart et Bartok. C’est aussi chez Analekta que l’on trouve l’Orchestre de la francophonie canadienne et son chef, Jean-Philippe Tremblay, dans une interprétation solide de la Septième de Bruckner (dont l’Orchestre Métropolitain faisait paraître, en février, sa version chez Atma!).

Et encore: les ensembles Caprice et Masques chez Analekta (Vivaldi et Bach, respectivement), les Violons du Roy et Bernard Labadie chez Atma (Handel), Tim Brady chez Ambiances Magnétiques, Marcelle Deschênes chez Empreintes Digitales, et encore…