Yves Lambert et Marco Calliari : Lambert et Calliari: Viva la fiesta!
Yves Lambert et Marco Calliari s’allient pour offrir le party le plus accommodant du temps des fêtes!
Entre Noël et le jour de l’An, on ne se chicanera pas sur les vertus du caribou et de la grappa; on prend les deux! Monsieur Lambert et son Bébert Orchestra s’unissent à Marco Calliari et ses musiciens pour faire swinguer la compagnie, qu’elle soit de Joliette ou de la Petite Italie!
Qu’est-ce qui peut bien rapprocher un spécialiste du folklore québécois qui joue maintenant avec des jazzmen et un "ancien metal" qui retrouve ses racines italiennes?
Marco Calliari: "On est du même signe! Mais ce qui nous rapproche vraiment, c’est la bonne humeur. Dès la première fois qu’on s’est rencontrés, ça a été tout de suite facile."
Yves Lambert: "C’était à l’émission Belle et Bum il y a deux ou trois ans. Puis on s’est revus au Festival du bois de Maillardville en Colombie-Britannique, et on s’est encore amusés."
Il y a aussi une ancienne vie, avec La Bottine Souriante pour Lambert, et avec le groupe de rock métal Anonymus pour Calliari.
Y.L.: "Je me suis plongé dans la musique de Marco récemment et j’y trouve beaucoup de similitudes avec la mienne. Je ne suis pas rock, mais j’ai un côté européen qui s’articule bien avec le retour aux sources de Marco. Un de mes disques préférés est de Beppe Gambetta, un guitariste italien dont j’ai appris des tarentelles et des valses à l’accordéon."
M.C.: "L’une de mes dernières compositions est justement un mariage entre le rigodon et la tarentelle, et c’est quelque chose que je voulais faire depuis longtemps; mon trip, c’est de marier les genres, même si je laisse de côté le rock."
Il reste qu’il y a des racines métal…
M.C.: "En fait, elles ressortent durant les spectacles… Il faut dire que c’est Carlos Arraya, d’Anonymus, qui est à la batterie!"
Marco Calliari développe avec son ensemble une énergie qui est aussi électrique que celle qu’il déployait à l’époque avec ses copains d’Anonymus, et on sait qu’Yves Lambert ne donne pas sa place non plus… Comment se passera la rencontre des deux ensembles?
Y.L.: "On fera des petits bouts chacun de son côté, mais il y aura aussi des mélanges; moi, avec mon chapeau, j’ai déjà des allures de Pavarotti, alors je suis très à l’aise avec O sole mio!"
M.C.: "On va s’échanger des chansons à répondre. Mon père est du Trentin, dans le nord de l’Italie, et dans ce coin-là, la musique traditionnelle, c’est des chants polyphoniques de choeurs d’hommes; ça peut ressembler à des chansons à répondre."
Yves Lambert a déjà été récompensé par deux Prix Opus du Conseil québécois de la musique dans des catégories "Musiques du monde", alors, finalement, c’est une alliance naturelle?
Y.L.: "Je pense qu’on est "du monde" nous autres aussi, et qu’on peut en être fiers. On a été pris avec des préjugés envers la musique traditionnelle pendant longtemps, et il faut dire que les Québécois ont une opinion de leur culture qui est plutôt tiède… Il y a encore des gens dans l’"artistocratie" culturelle qui nous regardent de bien haut."
Marco Caliari, de son côté, a remporté un prix au Festival des musiques émergentes 15 ans après avoir débuté sa carrière…
M.C.: "Même avec Mononc’Serge et Anonymus, lorsque nous avons fait L’Académie du massacre, nous étions considérés comme faisant partie de la relève… Je ferais bien encore un show chaque semaine avec Anonymus, mais le retour aux sources me tient pas mal occupé!"
Y.L.: "Moi, j’y ai été l’année dernière, au Festival des musiques émergentes! Je n’ai jamais aimé la musique comme maintenant! Je crois que le secret, c’est de continuer à se renouveler!"
Les 27, 28 et 29 décembre, à 20 h 30
Au Club Soda
À écouter si vous aimez /
Le trad, la chanson italienne, le temps des fêtes